Ce système de lecture automatique des plaques d’immatriculation, familièrement appelé « sulfateuse à PV », commence à démontrer son efficacité après plusieurs mois de fonctionnement, malgré des débuts marqués par quelques incompréhensions.
Le dispositif repose sur un véhicule équipé de caméras sophistiquées qui parcourt les rues stéphanoises pour identifier automatiquement les plaques minéralogiques et contrôler le respect de la réglementation sur le stationnement payant.
Initialement programmé pour novembre 2024, le lancement a été reporté par choix stratégique. Marie-Jo Pérez, adjointe responsable de la tranquillité publique et du stationnement, justifie cette décision : l’attente de la fin des soldes visait à préserver l’attractivité commerciale du centre-ville pendant cette période cruciale.
AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AGENTS
L’introduction de cette technologie a généré des bénéfices inattendus pour le personnel municipal. L’automatisation du contrôle a considérablement diminué les confrontations désagréables entre les agents et les automobilistes en infraction.
Marie-Jo Pérez souligne cette amélioration notable : la réduction de l’agressivité rencontrée par les agents constitue un progrès significatif, le bien-être du personnel représentant une priorité municipale majeure.
MAINTIEN DE L’EMPLOI ET OPTIMISATION DES PERFORMANCES
Contrairement aux craintes initialement exprimées, l’implémentation du système n’a entraîné aucune suppression d’emploi. Les 25 agents municipaux utilisent désormais cette technologie pour démultiplier leur efficacité opérationnelle.
Les capacités de contrôle ont été spectaculairement améliorées : le véhicule automatisé peut vérifier entre 1 000 et 1 500 véhicules par heure, comparativement aux 200 à 250 contrôles quotidiens réalisables par un agent de surveillance traditionnel.
Les responsables municipaux observent également une meilleure fluidité dans l’occupation des emplacements payants. Le système automatisé a mis fin aux stratégies d’évitement qui permettaient auparavant à certains véhicules de stationner gratuitement toute une journée en échappant à la surveillance humaine. Cette universalisation de l’application de la réglementation satisfait l’élue qui considère que la loi s’applique désormais équitablement à tous les usagers.
DIFFICULTÉS INITIALES ET ADAPTATION DES USAGERS
Le démarrage du dispositif a néanmoins été perturbé par de nombreuses réclamations, révélant un déficit d’information auprès des automobilistes. Beaucoup continuaient d’utiliser les anciennes méthodes, notamment l’affichage de cartes de stationnement sur le pare-brise.
Cette confusion s’est révélée particulièrement problématique pour les détenteurs de cartes CMI (Carte Mobilité Inclusion) ou PMR (Personnes à Mobilité Réduite), bénéficiaires de la gratuité du stationnement sous condition d’enregistrement préalable sur le portail municipal.
ACCOMPAGNEMENT ET COMMUNICATION RENFORCÉS
L’adjointe reconnaît l’importance cruciale de la communication dans la réussite de ce projet. La municipalité poursuit ses efforts d’accompagnement des usagers, particulièrement à travers la collaboration avec les associations spécialisées dans l’aide aux personnes en situation de handicap.
Bien qu’un bilan chiffré exhaustif reste à établir, Marie-Jo Pérez exprime sa satisfaction quant au fonctionnement général du système. Ces premiers mois d’expérimentation sont qualifiés d’encourageants, laissant présager une pérennisation de ce dispositif technologique dans la gestion du stationnement stéphanois.