Les faits remontent au soir du lundi 28 juillet, lorsque vers 20h55, un équipage de policiers en voiture, repère à proximité d’un point de deal de la cité Picon Busserine (14e), un homme sur une petite moto-cross, sans casque, et le prend en chasse détaille le parquet de Marseille dans un communiqué ce jeudi 31 juillet. Mais les policiers sont percutés par un véhicule. Sonnés par l’accident, après avoir effectué un tonneau, ils s’extraient de l’habitacle. Autour d’eux, « les invectives, les insultes et des menaces » fusent. « Afin de protéger leur intégrité dans l’attente des secours, [ils font] usage de grenades », poursuit le parquet, indiquant avoir ouvert une enquête pour « blessures involontaires avec ITT inférieure à 3 mois pour l’accident », une autre pour « refus d’obtempérer visant le conducteur de la petite moto-cross », une dernière pour « menaces et violences volontaires aggravées sur personne dépositaire de l’autorité publique visant les individus hostiles ».

La scène, filmée par un habitant et mise en ligne, a entraîné des réactions d’élus telle Martine Vassal (DVD), présidente du Département, qui a « honte (…) d’être marseillaise », et a déclenché la colère de syndicats policiers comme Unité SGP Police. Son responsable en zone Sud, Bruno Bartocetti, étant d’autant plus remonté que quatre de ses collègues ont été blessés mercredi soir dans le centre-ville lors d’un refus d’obtempérer. « La loi s’est durcie mais pas son application » commente-t-il, « nous nous sentons « lâchés » et nous enregistrons toujours plus de blessés ».