Posted On 13 avril 2025

À 11 mois des élections, les Verts/LFI utilisent le peu de temps qu’il leur reste pour déployer toute la débauche de moyens possibles sur la communication (avec la « biennale des villes en transition » que nous avons déjà évoqué) et des effets d’annonce divers et variés. Le timing ne trompe personne puisqu’ils s’attaquent y compris à des sujets pour lesquels ils n’ont rien fait en 11 ans. 

6 ANS POUR RALLUMER DES JETS D’EAU À LA CASERNE DE BONNE

Gilles Namur (Verts/LFI) a ainsi récemment donné une conférence de presse pour s’empresser d’expliquer qu’après 6 ans (!) la ville a enfin réussi à rallumer les jets d’eau de l’esplanade à la caserne de Bonne. En 2022, en pleine année « capitale verte », plus de 70% des fontaines grenobloises étaient hors-service. Face à ce ridicule sans nom, désormais, l’objectif, c’est de faire de l’affichage dès qu’on rallume un point d’eau.

OPÉRATION RUSTINES AVANT LES ÉLECTIONS

Ainsi après des années d’abandon, la fontaine de la place Victor Hugo devraient enfin être rallumées pour l’été. On imagine qu’ils ne se confondront pas en explications sur pourquoi ils ont été incapables de prévoir ça dans le budget des travaux faramineux de rénovation de la place il y a des années. À quelques mois des municipales le calendrier est opportun. Mais malgré un Gilles Namur trop fier de réussir ce que… chaque ville fait sans s’en vanter, qui affirme que « nous aurons traité toutes les fontaines emblématiques de la ville », il n’y a toujours rien de prévu pour peut-être la plus emblématique de toutes : celle de la place Notre-Dame.


Pour la fontaine de la place Notre-Dame, devenue un dépotoir, Gilles Namur annonce une simple « étude ». On peut encore attendre. Mais ça lui permet de communiquer et de faire comme si ça avançait avant les élections.

VAUCANSON : APRÈS 6 ANS DE FERMETURE, UN « APPEL À PROJETS »

Dans la même veine, on peut aussi citer le cas de la piscine Vaucanson, fermée en 2019 par la municipalité Piolle et qu’ils n’ont pas l’intention de rouvrir (tout comme la piscine des Iris à Villeneuve : bonjour l’engagement pour l’accès à l’eau pendant qu’ils communiquent sur les fontaines). Après des années sans rien faire des lieux, la municipalité a attendu il y a quelques semaines pour annoncer qu’elle lancera « prochainement » un « appel à projet » pour leur trouver un devenir. Rien ne se passera avant des lustres et on sait ce qu’il en est de ces fameux appels à projets. Mais ça leur permettra d’avoir quelque chose à dire pour faire mine qu’il se passe quelque chose.

SANTÉ : UNE PROMESSE SANS CALENDRIER

Même entourloupe avec le sujet de la santé. Alors que Grenoble est tombée bien loin de la moyenne avec seulement 6,1 médecins pour 10 000 habitants, que la grogne monte sur ce sujet, que l’union de quartier Berriat se mobilise pour créer un centre de santé dans le quartier, les élus Verts/LFI arrivent avec le sujet en bandoulière et en promettent un à leur tour… sans donner de calendrier, sans donner de lieu d’implantation, sans préciser le modèle. Tant qu’ils peuvent promettre quelque chose.

DÉJÀ LES MÊMES MÉTHODES EN 2020

Tout ceci est d’autant plus grossier que l’équipe municipale a déjà utilisé les mêmes ficelles pour les élections de 2020. Par exemple, dans le Dauphiné du 11 mars 2020, à quatre jours du premier tour (!), ils promettaient subitement de faire de l’ancien musée de peinture de la place de Verdun « un lieu central et structurant de Grenoble dédié à l’art et à la culture. Il sera une maison de l’hospitalité pour accueillir les étudiants Erasmus, les chercheurs du monde entier, les touristes et les migrants également, avec un pole d’accueil et de conseil ».

L’ancien musée de peinture de la place de Verdun est encore aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Rien n’a été fait du mandat malgré les grands discours électoraux.
ANCIEN MUSÉE DE PEINTURE : DISPARU DES RADARS…

Ça fait rêver. Et on a vu ce que ça a donné. Flairant l’arnaque, le groupe d’opposition a sollicité pendant des mois et finalement contraint la municipalité en 2022, après saisine de la CADA, à lui communiquer l’étude lancée sur la rénovation de l’édifice. L’ardoise s’élèverait à 20 millions d’euros pour une réhabilitation à minima de l’édifice vétuste ! La ville exsangue n’a évidemment pas le premier sou, donc les élus Verts/LFI ont préféré ne plus jamais reparler du musée de peinture.

… ALORS QUE PIOLLE BOMBAIT LE TORSE À 4 JOURS DES ÉLECTIONS

Relire le DL de 2020 avec un Eric Piolle qui se pavane en expliquant que la Commission Européenne est intéressée pour financer car « nous sommes dans l’air du temps qui vient avec l’ambition de réutiliser des lieux emblématiques » couvre encore davantage de ridicule ses affirmations de petit coq déjà risibles habituellement. Elle n’avait finalement pas l’air si intéressée que ça mais qu’importe, il fallait en mettre plein la vue au gogo juste avant l’élection. 

GRATUITÉ : LES VERTS/LFI L’ONT PROMIS 2X MAIS LEUR PDU DIT LE CONTRAIRE !

Les promesses de nos champions du monde « dans l’air du temps » ont fait pschit et ce n’est pas un cas isolé. Il y a déjà eu ce totem des Verts/LFI, la gratuité des transports promise en 2014 et réitérée en 2020… mais qui n’aboutira pas : les mêmes qui la promettent ont élaboré et voté un Plan de Déplacements qui prévoit l’augmentation de la participation financière des usagers au financement des transports d’ici 2030.


Les promesses des Piollistes juste avant les élections de 2020 ont terriblement mal vieilli : ils n’ont rien fait du mandat.

MOBILITÉ : LA GRANDE ARNAQUE

On pourrait aussi citer, toujours avant les élections de 2020, leur épais dossier « mobilités » avec la promesse de 8 lignes de tram (oui oui, 8), du RER vers Domène d’ici 2025 ou encore pas moins de 8 lignes chronovélo. Résultat des courses : ils n’ont pas été capables de faire un seul km de tram supplémentaire en 10 ans, le projet de RER est au point mort (il ne faut rien espérer voir avant les années 2030), et nous sommes toujours à 4 lignes chronovélo.

LES VERTS/LFI ABORDENT 2026 AVEC LE MÊME CYNISME

Ce seule exemple des mobilités devrait suffire à faire comprendre aux plus indulgent à quel point le cynisme de ces élus est sans bornes. Par électoralisme, ils sont prêts à tout. Pour tromper les Grenoblois, comptent sur l’amnésie collective et une ère médiatique où une info chasse l’autre et personne ne vérifie les promesses.

Le signal qu’ils envoient en mettant en marche l’usine à fables à 11 mois des élections est clair : Laurence Ruffin, la candidate de Piolle, s’appuiera sur les mêmes méthodes pour 2026. Mais les Grenoblois auront aussi le choix d’une liste que prépare Alain Carignon qui, elle, ne se perdra pas en promesses et dira comment, avec quels moyens elle compte mener à bien ses engagements.