P. Diddy gracié par Donald Trump? Alors que des rumeurs laissaient entrevoir cette possibilité, le président américain a admis que les propos critiques du rappeur à son encontre rendaient cette « tâche plus difficile », dans un entretien accordé à Newsmax ce samedi 2 août.

« Quand je me suis présenté aux élections, il était très hostile », se souvient Donald Trump. Il ajoute: « C’est difficile, nous sommes des êtres humains. Et nous n’aimons pas que certaines choses brouillent notre jugement, n’est-ce pas? Mais quand vous connaissiez quelqu’un et que tout allait bien, puis que vous vous présentez aux élections, et qu’il fait des déclarations terribles… »

Le président américain était interrogé par le média Newsmax sur la possibilité de gracier Sean Combs, connu sous son nom d’artiste P. Diddy, Ghislaine Maxwell et l’ancien élu républicain George Santos, et a refusé de donner son verdict sur ces trois dossiers.

S’il affirme que « personne ne lui a demandé » pour Ghislaine Maxwell, Donald Trump indique que des demandes lui étaient parvenues pour P. Diddy, qui a été acquitté en début de mois des charges de trafic sexuel ou d’association de malfaiteurs portées à son encontre.

P. Diddy encourt jusqu’à 20 ans de prison

Reconnu néanmoins coupable de transport de personnes à des fins de prostitution à l’issue d’un procès hypermédiatisé à New York, le rappeur risque en théorie jusqu’à vingt ans de prison, alors qu’il redoutait la prison à vie avant son procès.

« Il célébrait une victoire, mais je suppose que ce n’était pas une très grande victoire », a réagi Donald Trump, au micro de Newsmax.

Le rappeur avait donné son soutien à Joe Biden dans la course à la Maison-Blanche en 2020. Plus tôt, en 2017, il avait indiqué « se foutre complètement de Donald Trump » au cours d’un entretien accordé au Daily Beast. Ajoutant « les Noirs sont dans la même situation merdique. Les pitreries qui ont lieu à Washington ne sont pas ce qui nous préoccupe ».

Près de 1.600 grâces en six mois

Alors qu’il était l’invité de l’animateur Charlamagne tha God en 2020, Sean Combs avait également attaqué l’actuel président américain estimant que « les hommes blancs comme Trump doivent être bannis ».

Depuis le début de son second mandat, le président américain a néanmoins accordé grâce à plus de 1.600 personnes. Parmi eux, près de 1.500 assaillants du Capitole lors de l’attaque du 6 janvier 2021 dont Stewart Rhodes, tête d’affiche du mouvement d’extrême droite Oath Keepers, mais également le rappeur NBA YoungBoy.

Article original publié sur BFMTV.com