« La Pologne d’abord, les Polonais d’abord. » Sa devise rappelle celle de Donald Trump, « America first ». Pas un hasard pour ce trumpiste convaincu. Tout au long de la campagne présidentielle, Karol Nawrocki a défendu corps et âme son slogan, jusqu’à sa victoire sur le fil le 1er juin au second tour de l’élection.
Le nationaliste a alors devancé de justesse — 50,9 % contre 49,1 % — le proeuropéen et maire de Varsovie Rafał Trzaskowski, stoppant ainsi l’élan d’européanisation de la Pologne. Inconnu du grand public il y a encore un an, le futur septième président de la IIIe République polonaise (1989) prendra ses fonctions le mercredi 6 août.
Historien de formation, il a rencontré mardi 29 juillet son prédécesseur, Andrzej Duda, président depuis 2015. Poignée de main chaleureuse, félicitations mutuelles. Tous deux ont été choisis et soutenus par Jaroslaw Kaczynski, président historique du parti Droit et Justice (PiS). Pour un troisième mandat de suite, c’est donc un conservateur qui s’installera au palais présidentiel de Varsovie. Derrière un sourire angélique se cache le visage d’un homme brutal au sombre passé, dont les discours anti-ukrainiens et anti-avortement ont émaillé la campagne.