Par

Jean-Marc Aubert

Publié le

3 août 2025 à 9h23

Métropolitain a révélé, ce samedi 2 août 2025, que les ambulances des sapeurs-pompiers de l’Hérault étaient désormais intertitres d’accès dans le service des urgences de l’hôpital de Béziers, ainsi que les ambulances privées, en raison d’une surcharge de travail des médecins et des soignants, en manque d(‘effectifs et d’un afflux important de malades et de blessés, en raison de vacanciers.

Le SNSPP-PATS 34 et le Syndicat autonome -SA- du Sdis 34 dénoncent cette situation, qui a connu un pic inattendu le 9 juillet dernier avec plus de trois heures d’attente. Le SNSPP-PATS a donc écrit le 19 juillet au contrôleur général Eric Florès, directeur du Sdis 34 pour demander qu’une solution rapide soit trouver pour que ces situations ne perdurent plus.

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Le préfet de l'Hérault, François-Xavier Lauch a présenté ses priorités pour lutter contre la délinquance
Le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch a présenté ses priorités pour lutter contre la délinquance (©JMA / Métropolitain)

Une réalité qui est connue du préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, de l’Agence régionale de santé -ARS- d’Occitanie et du directeur du Sdis, tous au chevet des urgences de l’hôpital de Béziers. « Éric Florès a attiré l’attention du préfet depuis plusieurs mois sur ce sujet, bien avant le courrier du syndicat reçu le 19 juillet, et le représentant de l’État a rapidement réuni, à la mi-juin, tous les directeurs des hôpitaux, des cliniques et autres établissements de soins qui disposent d’un agrément pour les urgences, en leur rappelant l’obligation d’accueillir les patients 24h sur 24. Il a également demandé que soit mise en place la dépose de proximité auprès des centres de soins les plus proches, pour les pathologies non graves et donc non urgentes », indique ce dimanche 3 août 2025, le lieutenant-colonel Jérôme Bonnafoux, chef d’état-major du Sdis de l’Hérault.

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L’officier ajoute que, « la direction du Sdis n’a de cesse, lors des réunions de sécurité en préfecture, et lors des réunions du Comité départemental de l’aide médicale urgente, de la permanence des soins et des transports sanitaires, le Codamups, d’alerter sur le temps d’attente aux urgences, dont la conséquence première est la désorganisation de la couverture opérationnelle, car il faut recourir à des renforts d’autre casernes, quand les ambulances des sapeurs-pompiers d’Agde et/ou de Béziers sont toutes bloquées dans le SAS des urgences pendant de longs moments ».

Les urgences de l’hôpital de Béziers complètement saturées avaient été fermées deux jours consécutifs qui porécédaient un week-end en décembre 2022, le personnel n’étant plus en mesure de recueillir tous les patients amenés en ambulance.

Le contrôleur général Eric Flores directeur du Sdis 34 a alerté le préfet sur la situation des urgences  de Béziers
Le contrôleur général Eric Flores directeur du Sdis 34 a alerté le préfet sur la situation des urgences de Béziers (©Métropolitain)C’est quoi le Codamups ?

Le Codamups est une instance consultative qui veille à la qualité de la réponse d’urgence, à l’organisation des soins ambulatoires et aux transports sanitaires. Dans chaque département, il veille à la qualité de la distribution de l’aide médicale urgente, à l’organisation de la permanence des soins et à son ajustement aux besoins de la population dans le respect du cahier des charges régional. Il s’assure de la coopération des personnes physiques et morales participant à l’aide médicale urgente, au dispositif de la permanence des soins et aux transports sanitaires.

« Cet article paru samedi dans Métropolitain rendant publique cette incroyable situation qui perdure devrait enfin faire bouger les choses, dans l’organisation du service des urgences de l’hôpital de Béziers. Il faut que des mesures rapides soient prises, il est scandaleux que des ambulances, qu’elles soient des pompiers ou privées chargées de patients restent bloquées jusqu’à trois heures les unes derrière les autres sur le parking, dans la rampe d’accès jusqu’au SAS des urgences, d’autant que l’état de certaines personnes prises en charge peut s’aggraver à tout moment, même si les urgences vitales sont assurées par le personnel médical », témoigne un syndicaliste du Sdis 34.

L’ARS alertée 

Cette fièvre est montée d’un cran ce samedi, face au refus de la direction de l’hôpital de Béziers d’accueillir les ambulances des pompiers et privées aux urgences, dont on ignore ce dimanche matin si cet ordre perdure ou non : le Samu 34 basé au CHU de Montpellier qui intervient après des appels reçus au 18/112 et/ou ou Centre 15 au Centre départemental des appels de l’urgence -CDAU- à Vailhauquès, a une nouvelle fois alerté l’ARS pour qu’une solution soit rapidement trouvée. Le préfet de l’Hérault a du (encore) taper du poing sur la table pour être entendu et pour mettre fin à cette polémique, qui n’a pas lieu d’être dans le domaine de santé publique.

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