Les pays producteurs de pétrole réunis au sein de l’Opep+ ont convenu d’augmenter leur production journalière ce dimanche 3 août.
En pleine reconquête de parts de marché, l’Arabie saoudite, la Russie et six autres producteurs de pétrole réunis au sein de l’Opep+ se sont entendus pour augmenter leur production de 547.000 barils par jour, ce dimanche 3 août.
Le monde consomme environ 100 millions de barils, contenant 159 litres de pétrole, chaque jour. Il s’agit donc d’une augmentation correspondant à 0,6% de la consommation journalière d’or noir.
À court terme, cette offre supplémentaire pourrait contribuer à stabiliser les prix à la pompe (1,62 euro le litre de gazole et 1,66 euro le litre d’essence) qui se situent à un niveau bas par rapport aux cinq dernières années.
Ce tournant, entamé ces derniers mois, intervient alors que les principaux pays producteurs d’or noir ont longtemps tiré les prix vers le haut en organisant une raréfaction de l’offre via plusieurs coupes de production.
Le cours du Brent, référence mondiale, évolue actuellement autour de 70 dollars. On est loin des sommets à 120 dollars atteints au printemps 2022 à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) préfère désormais se concentrer sur la reconquête du terrain.
Celle-ci estime que la demande de pétrole continuera d’augmenter jusqu’à la moitié du siècle. Au contraire, l’Agence internationale de l’énergie anticipe une stabilisation de la demande d’ici 2030, en raison notamment de la diffusion des voitures électriques.
Incertitude
Bousculé du côté de la demande par la politique commerciale erratique menée par Donald Trump et du côté de l’offre par les tumultes géopolitiques mondiaux qui menacent l’approvisionnement, l’avenir du marché pétrolier est difficile à prédire pour les experts.
Dernier rebondissement en date, le président américain a donné mardi un délai de « dix jours » à Moscou pour mettre un terme au conflit en Ukraine, sous peine de sanctions américaines contre la Russie.
« Nous allons imposer des droits de douane et d’autres choses », a averti le milliardaire républicain, qui avait précédemment évoqué une surtaxe indirecte de 100% sur les pays qui achètent des produits russes, notamment des hydrocarbures, afin d’assécher les revenus de Moscou.
Le locataire de la Maison Blanche a notamment ciblé l’Inde, deuxième importateur de barils russes avec environ 1,6 million barils quotidiens depuis le début de l’année. L’Inde a indiqué qu’elle comptait continuer à s’approvisionner en Russie, malgré les pressions américaines.