La commission économique du Parlement iranien a approuvé ce dimanche un projet de loi visant à supprimer quatre zéros de sa monnaie nationale en constante dépréciation, a annoncé un média d’Etat. Un phénomène attribué notamment aux sanctions internationales. Le gouverneur de la Banque centrale, Mohammad Reza Farzin, avait déjà déclaré en mai que le rial iranien « ne jouit pas d’une image favorable » dans l’économie mondiale.

Selon le projet de loi, un nouveau rial vaudrait 10.000 rials actuels et serait subdivisé en 100 gherans, une unité comparable au centime, selon Icana. La proposition a été présentée pour la première fois en 2019, avant d’être abandonnée. Elle doit être soumise au vote du Parlement et obtenir l’approbation du Conseil des gardiens, organe chargé de l’examen des lois.

Ces dernières années, le rial ne cesse de plonger notamment après le retrait américain en 2018 d’un accord sur le programme nucléaire iranien et le rétablissement des sanctions contre Téhéran. Cette tendance s’est particulièrement accélérée depuis le retour en janvier à la Maison-Blanche du président américain Donald Trump, dont le premier mandat avait été marqué par une politique dite de « pression maximale » à l’encontre de l’Iran. Ce dimanche, par exemple, un dollar s’échangeait au marché noir à 925.000 rials, contre 913.500 la veille, selon le quotidien économique Donya-e Eqtesad.