Voilà « plusieurs semaines » que le parquet du Havre (Seine-Maritime) voit défiler les « sévices graves » et les « actes de cruauté ayant entraîné la mort sur des chevaux ». Des faits du même acabit ont été observés récemment par la brigade de gendarmerie d’Yvetot, dépendante du tribunal judiciaire de Rouen.
Les premières agressions remontent au moins au mois de mai et se sont répétées en juin à Angerville-l’Orcher. À chaque fois, les équidés sont lacérés à l’arme blanche. Souvent, les yeux sont visés. Au point de générer une forte inquiétude chez les propriétaires de chevaux.
Les dernières mutilations sont quant à elles survenues dans la nuit de jeudi à vendredi à Saint-Martin-du-Manoir, non loin du Havre, relate Soizic Guillaume, la procureure de la République. « Cinq chevaux ont été agressés selon un procédé qui paraît similaire » aux autres cas recensés. L’un des chevaux est mort. Les quatre autres sont blessés, dont un « a perdu un œil ».
Vers une multiplication des patrouilles
Face à ce qui ressemble à une série d’agressions contre des équidés dans le département de Seine-Maritime, « l’ensemble de ces dossiers ont été réunis et l’enquête confiée à la brigade de recherche de Fécamp », indique Soizic Guillaume. De surcroît, « une direction d’enquête commune a été créée mobilisant des effectifs de gendarmerie émanant des brigades de recherche de Fécamp, Le Havre, Yvetot et des brigades territoriales concernées ».
Mobilisés pour retrouver le ou les auteurs des mutilations, les gendarmes prévoient de multiplier les patrouilles dans le périmètre des centres équestres.
En 2020 déjà, une série noire s’était abattue sur les centres équestres. Plusieurs dizaines d’agressions avaient été comptabilisées à travers différents départements.