«Les otages mangent ce que nos combattants et tout notre peuple mangent, [et ils] ne recevront aucun traitement de faveur tant que se poursuivront le blocus et la politique de famine. » Le Hamas a réagi à la demande d’Israël de permettre à la Croix-Rouge d’apporter une aide aux otages retenus à Gaza. Plus tôt ce dimanche, en réaction à la diffusion d’images de soldats de l’armée israélienne retenu par le Hamas, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait sollicité le comité international de la Croix-Rouge (CICR).
La publication depuis jeudi par le mouvement islamiste palestinien et son allié du Jihad islamique de trois vidéos montrant deux otages israéliens très affaiblis a ravivé en Israël le débat sur la nécessité d’arriver au plus vite à un accord pour libérer ces captifs, enlevés lors de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël du 7 octobre 2023. En parallèle, le territoire palestinien est dévasté par près de vingt-deux mois de guerre et menacé de « famine généralisée » selon l’ONU.
Le Hamas exige des corridors humanitaires
La branche armée du Hamas a affirmé être prête à répondre « positivement » à toute demande du CICR, mais a exigé au préalable « l’ouverture de corridors humanitaires […] pour le passage de nourriture et de médicaments » dans la bande de Gaza. Israël, qui assiège les plus de deux millions de Palestiniens de Gaza depuis le début de la guerre, a levé fin mai le blocus humanitaire total qu’il avait imposé début mars mais n’autorise l’entrée que de quantités d’aide limitées, jugées insuffisantes par l’ONU.
Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 49 restent retenues à Gaza – dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne – après deux trêves ayant permis la libération des autres. Les représailles israéliennes ont fait au moins 60.839 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.