« Ce qui est frappant depuis le début de l’été, c’est qu’il y a beaucoup plus de débuts de noyades que les années précédentes. On est donc d’autant plus vigilants! » Florian Zurletti, 22 ans, est en première ligne, tous les matins, au poste de secours principal de la plage de Bonnegrâce à Six-Fours.

Chapeau sur la tête, lunettes de soleil, gilet fluo et short rouge: on ne peut pas le manquer sur le sable. C’est justement le but: être vu de tous pour pouvoir intervenir à tout moment. « Nous disposons de trente-cinq saisonniers très pros cette année auxquels il faut ajouter sept CRS et deux fonctionnaires de la police municipale pour surveiller le long littoral de Six-Fours », rappelle Jonathan Maire, responsable des plages. « Au total, la commune dispose de six postes de secours où les sauveteurs se relaient tous les jours de la saison. »

Compétition, interventions, prévention

Florian est de ceux-là. C’est sa cinquième saison cet été et il ne s’en lasse pas. « Je pratique le sauvetage en compétition et la natation. J’adore ça! Cette année, mon contrat de surveillant de baignade court de mai à septembre. On fait beaucoup d’interventions mais aussi de la prévention auprès des baigneurs », raconte-t-il.

À pied ou en bateau, il dispense ses conseils aux vacanciers. D’autant que le littoral de Six-Fours a ceci de particulier, il est sujet aux vagues assez fortes qui peuvent surprendre les débutants.  » On explique aux gens qu’il faut faire attention aux courants et à la marche qui se trouve au bord de la plage et plonge d’un coup en profondeur ici. »

Sauvetage de baigneurs et secours en mer rythment son quotidien. « Les amateurs de wingfoil sont nombreux ici. Certains ne parviennent pas à rejoindre la plage. Il faut alors aller les chercher. » Idem pour les surfeurs qui présument de leurs forces et se retrouvent coincés au large!

Un enfant de deux ans sauvé de la noyade

Qu’aime-t-il dans son job? « Surveillant de plage, c’est être au cœur de l’été, au contact des gens pour les aider. La plupart du temps, il s’agit de bobologie, de malaises dans l’eau ou d’essoufflements. Mais, pour éviter que tout s’aggrave, il faut agir vite. » Ses souvenirs les plus marquants? « Je me souviens d’avoir secouru un enfant de deux ans qui avait échappé à la vigilance de ses parents. Il était perdu dans l’eau et, par chance, on est intervenu à temps. »

Cette mission de surveillant de baignade permet à Florian de financer ses études de kinésithérapeute. « Normalement, 2025 est ma dernière saison car, ensuite, je serai diplômé. » En attendant, il dispose, avec ses camarades sauveteurs, d’un zodiac au mouillage et d’une planche XXL sur le bord de la plage pour intervenir dans l’eau des premières heures de la matinée jusqu’au soir. Et dans les rares moments de calme dont bénéficient les surveillants de baignade, les mêmes questions reviennent en boucle au poste de secours: « A quelle température est l’eau? Pas trop froide? Ou bien: Y a-t-il des méduses aujourd’hui? » Une eau bleu lagon et aucune méduse en vue à Six-Fours: l’été peut continuer!