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Bertrand Cantat fait à nouveau la Une. Quatre mois après la sortie du documentaire Netflix, la justice a décidé de rouvrir une enquête pour évaluer la responsabilité du chanteur dans le suicide de Krisztina Rády, son ancienne compagne, survenu en janvier 2010. « Tout le monde a menti dès Vilnius pour protéger ­Cantat, mais tout le monde savait qu’il l’avait déjà frappée. Quinze ans plus tard, j’ai encore l’intime conviction qu’il l’a poussée au suicide » martèle l’avocate Yael Mellul, qui a voulu rouvrir à plusieurs reprises le dossier. Dans une longue enquête publiée par Paris Match, on y apprend que le rockeur, qui vit dans les Landes, serait « complètement déprimé » : « Il ne sort plus de chez lui. C’est sa compagne qui vient acheter les cigarettes. Elle-même dit qu’il (…) ne veut même pas aller dans le jardin ».

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« Un alignement fragile »
S’il n’a pas pris la parole en interview depuis des années, Bertrand Cantat a continué sa carrière sous les radars. Le deuxième album de son groupe Détroit est sorti en 2024, financé par les fans via une campagne de crowdfunding. Malgré une grosse polémique, plus de 200.000 euros ont été récoltés pour pouvoir confectionner et donner naissance à l’album « L’angle », 11 ans après « Horizons ». Sauf que quelques mois après ce deuxième opus, le groupe prend une décision radicale.

Sur sa page Facebook, Detroit publie un long message pour annoncer prendre une pause à durée indéterminée. « C’était il y a un an déjà. La fin des sessions andalouses. On ne le savait pas encore, mais on venait de refermer une parenthèse. Pas brusquement, juste un glissement, comme une lumière qui baisse sans prévenir » écrit la formation.

Faudrait-il croire que les polémiques entourant Bertrand Cantat, et d’autant plus depuis la sortie du documentaire sur Netflix, ont eu un impact sur la carrière du groupe ? « Avec un peu de recul, on mesure aujourd’hui ce qui s’est joué dans cet alignement fragile. La joie pure, rare, d’avoir pu aller au bout de cet album passé tout près de ne jamais exister. D’avoir tenu ensemble ce fil. D’avoir trouvé les mots, les sons, l’espace » peut-on y lire. Pour autant, Détroit ne sait pas si cette pause symbolise la fin pure et simple de son aventure : « On ne sait pas si c’est une fin ou une mue. Un dernier sursaut ou un simple éclat, à saisir avant qu’il ne s’éteigne. Ce qui est certain, c’est que nous n’avons rien retenu. Tout ce qui devait brûler, brûle su ».