Cinquième du Grand Prix de Bahreïn, Lewis Hamilton a gagné quatre positions par rapport à sa neuvième place sur la grille de départ. Devancé par Charles Leclerc, qui s’était élancé depuis le première ligne, le pilote Ferrari ne pouvait pas espérer beaucoup mieux à la régulière et a mis à profit la stratégie décalée mise en place par la Scuderia, qui a fait partir ses deux pilotes en pneus mediums. 

Malgré un résultat qui reste trop éloigné de ses attentes et de celles de l’écurie italienne en ce début de saison, le septuple champion du monde s’est réjoui du chemin accompli et de l’expérience précieuse accumulée au volant de la SF-25. Il estime désormais mieux cerner une monoplace au volant de laquelle il doit encore adapter son style de pilotage.

« Ce qui est clair, c’est que nous, les êtres humains, sommes coincés dans nos habitudes », explique Lewis Hamilton au micro de Sky Sports. « J’ai piloté la même voiture au sein de la même écurie pendant si longtemps… et je suis arrivé dans une nouvelle voiture qui requiert un style et des réglages différents. »

« J’ai utilisé le frein moteur, ce que je n’avais jamais fait les années précédentes. Les freins sont très différents, nous avons des Brembo alors que j’avais des Carbone Industrie ces 15 dernières années. La voiture exige un style de pilotage très différent. Alors je m’y adapte, et je pense que je commence doucement à l’assimiler et à trouver le bon équilibre. »

« Ce que Charles fait, c’est qu’il commence avec un set-up, et qu’il s’y tient presque tout le week-end. La semaine dernière et ce week-end, j’étais loin de lui, puis juste avant les qualifications je me suis rapproché, mais les réglages n’étaient plus les mêmes. Je dois mieux travailler sur l’ensemble du week-end, et je le ferai. »

« Je dois me faciliter la tâche. Pour l’instant, je fais tout à la dure. J’essaierai de mieux débuter le week-end prochain, et de ne pas trop m’en écarter. Comme je l’ai dit, je pense que j’ai compris comment la voiture aime être pilotée, donc si j’applique ça la semaine prochaine, si je peux mieux me qualifier, le week-end sera meilleur. »

Nous adapterons la voiture pour Lewis, mais il doit aussi faire cette démarche.

Lewis Hamilton au GP de Bahreïn.

Lewis Hamilton au GP de Bahreïn.

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Pour Frédéric Vasseur, le discours tenu par Lewis Hamilton est une excellente nouvelle. Car le directeur de Ferrari estime que le travail d’adaptation doit se faire dans les deux sens pour atteindre le point où le déclic se fera.

« On ne remplace pas 12 années de collaboration en deux Grands Prix », souligne-t-il. « Il est certain que nous devons progresser, mais c’est vrai pour tout le monde dans le paddock : l’ADN de notre sport exige que chacun travaille mieux. C’est bien que Lewis soit dans cet état d’esprit où il dit : ‘Je dois m’améliorer et m’adapter à la voiture’. Nous adapterons la voiture pour Lewis, mais il doit aussi faire cette démarche. »

« Entre nous, ça se fait de manière positive et constructive. Il y a trois ou quatre ans, quand on faisait une erreur et que l’on se retrouvait quatre ou cinq dixièmes derrière son coéquipier, ça coûtait peut-être une ligne sur la grille, mais désormais ça fait perdre six ou sept places. »

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Basile Davoine

Formule 1

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