Note : 4/5

Le premier livre d’Albin de la Simone est un joyeux mélange de dessins et de textes, de vibrations et d’émotions. On ne s’étonnera pas que « Mes battements » possède l’élégance dont son auteur a toujours fait preuve dans ses albums et sur scène. Ce dernier raconte ici comment, fraîchement diplômé d’arts plastiques, il a ensuite bifurqué vers la musique, écrit et chanté des chansons pendant trente ans avant de reprendre ses crayons. Le voici revenant sur son enfance à Montigny-sur-l’Hallue. Cent quarante habitants, dans le canton de Villers-Bocage, à douze kilomètres au nord d’Amiens avec sa cathédrale et sa Maison de la culture. Le temps où le jeune Albin était entouré d’un père fantasque et passionné, d’une mère qui faisait des confitures et d’une sœur aînée. Le temps où il était un fumeur de Bastos et un amoureux solitaire.

Bien des années plus tard, Albin de la Simone se souvient aussi pelle mêle d’un choucas et d’une ponette, d’une panne de synthé pendant un concert d’Alain Souchon, de Jean Rochefort, de voyages, de rêves ou des tomates de Mme S. à Fréchencourt. L’ensemble possède un charme fou. La marque de fabrique de cet artiste attachant au possible.

« Mes battements » est son premier roman. Albin de la Simone se livre avec autant d’élégance que dans sa musique (Actes Sud)

Albin de la Simone, « Mes battements », Actes Sud, 144 pages, 18 €.