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Rédaction Nantes

Publié le

4 août 2025 à 9h25

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a remis en liberté avant la tenue du procès d’appel, ce vendredi 1er août 2025, l’un des trois accusés du meurtre d’Esteban Le Costevec, qui avait été condamné à huit ans de prison pour « association de malfaiteurs ». 

Pour rappel, à compter du 20 mai 2025, trois hommes âgés de 26 et 29 ans avaient comparu pendant cinq jours devant la cour d’assises de Loire-Atlantique pour le « meurtre » du jeune Esteban Le Costevec, survenu à Saint-Herblain (Loire-Atlantique) à l’été 2019.

Mais à l’issue des débats, aucun n’avait été condamné pour le crime commis peu avant 1h du matin, le 3 août 2019 : ce « petit du quartier » s’était alors effondré devant un hall d’immeuble situé au 17, rue Théophile-Guillou, lieu connu pour être un « point de deal » situé à proximité de son propre domicile.

Tous trois rejugés en appel 

Selon ses proches, le jeune de 18 ans n’était toutefois « pas impliqué » dans le trafic, même si certains assurent qu’il « vendait » pour Mohamed A. – un dernier point qui n’a pas pu être établi par les enquêteurs. Sa mort aurait pourtant un lien avec la reprise du point de deal du 5 rue de Charente, d’après les policiers.

Malgré sa prise en charge par les pompiers, le jeune était donc décédé trente minutes environ après s’être fait tirer dans le dos. Une balle avait atteint son poumon et son cœur. La police judiciaire nantaise s’était  mise en quête d’une Audi A3 au toit « en verre noir » décrite par les témoins.

La « rumeur » avait orienté l’enquête vers Mohamed L. , Moktar S. et Djailani E.. Ce dernier – propriétaire identifié de l’Audi A3 et « clé » de ce dossier – avait lui bénéficié d’un non-lieu pour le « meurtre » : il a toutefois été condamné à huit ans de prison, seulement pour « association de malfaiteurs », un délit connexe.

Moktar S., contre lequel 22 ans avaient été requis, avait été acquitté et remis en liberté. Mohamed L. avait lui été acquitté du crime mais condamné pour « association de malfaiteurs » à 10 ans de prison. Les trois se retrouveront toutefois devant la cour d’assises d’appel : les deux condamnés ont fait appel, tout comme le parquet qui souhaite remettre en cause les acquittements.

Il va travailler « dans la sécurité »

En attendant, l’avocat de Djailani E. a donc sollicité, ce jeudi 31 juillet 2025, la remise en liberté de son client : le client de Me Malik Behloul avait en effet comparu libre devant la cour d’assises en première instance, il s’agissait donc simplement, pour l’avocat parisien, de le « replacer dans la même situation » en vue du procès d’appel.

Le jeune homme – qui avait effectué « seulement dix mois de détention provisoire » – pouvait en effet être hébergé près de Rennes (Ille-et-Vilaine), chez sa demi-sœur, et bénéficiait d’une promesse d’embauche dans « la sécurité ». 

« Sa condamnation à huit ans de réclusion criminelle laisse peu de doutes sur la reconnaissance de culpabilité » qui interviendra en appel contre Djailani E., avait pour sa part estimé l’avocate générale. Mais finalement, la cour ne l’a pas suivie et Djailani E. a été placé sous contrôle judiciaire.

CB (PressPepper)

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