Par contre, la Bourse de Zurich, elle, reculait de plus de 2 % dans les premiers échanges, réagissant à l’annonce par Washington de l’entrée en vigueur dès le 7 août d’une surtaxe de 39 % pour les produits suisses aux États-Unis, davantage que prévu. Vers 07H02 GMT, juste après l’ouverture, l’indice vedette suisse SMI perdait 2,18 % à 11.577,20 points. Les marchés helvètes étaient fermés vendredi, pour cause de jour férié, et n’avaient donc pas encore pu réagir à cette annonce.

Orage sur les marchés mondiaux, Bruxelles limite les dégâtsLecture optimiste

Vendredi, les indices européens avaient plongé après l’annonce d’une hausse du taux de chômage en juillet aux États-Unis, signe, selon certains investisseurs, que la politique protectionniste de Donald Trump commence à plomber la première économie mondiale.

Mais désormais, les marchés prennent la nouvelle du bon côté : ce ralentissement attendu accroît la possibilité que la Fed baisse prochainement ses taux d’intérêt pour relancer l’activité, ce qui est positif pour les actions. La prochaine réunion de la Fed aura lieu mi-septembre. « Les investisseurs semblent privilégier cette lecture optimiste de la situation, misant sur l’augmentation des chances d’un prochain assouplissement monétaire », estime John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.

Ces considérations à part, la séance s’annonce calme, la saison des résultats d’entreprises étant quasi terminée.

Les résultats de plusieurs « Magnificent Seven » provoquent des « moments gravés dans l’histoire des marchés »Le pétrole terne, digère l’Opep et guette l’Inde

Le marché pétrolier digère une décision des pays producteurs d’or noir : poursuivant leur stratégie de reconquête des parts de marché, Ryad, Moscou et six autres producteurs de l’Opep + ont, comme attendu, augmenté une nouvelle fois leurs quotas lors d’une réunion dimanche.

Après avoir entamé les échanges dans le rouge, les cours ont rapidement effacé leurs pertes. Vers 06H30 GMT, le baril de WTI américain gagnait 0,13 % à 67,43 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 0,04 % à 69,70 dollars.

« L’Opep + n’a pas réservé de surprises […] Nous pensons que le groupe en a terminé avec ses augmentations d’offre, alors que nous sortons de la période de forte demande estivale et que les stocks commencent à augmenter », commentent les analystes d’ING. Mais, préviennent-ils, « tout dépend cependant aussi de l’évolution des flux de pétrole russe, alors que l’administration Trump menace l’Inde de sanctions pour ses achats d’hydrocarbures russes ».

« Si les États-Unis parviennent à cibler ces flux, le marché se resserrera considérablement et l’Opep + devra exploiter encore davantage ses capacités de production excédentaires », estiment-ils.