Protéger les enfants. Tel est l’objectif des changements apportés à la loi britannique sur la sécurité en ligne (Online Safety Act). Entrées en vigueur fin juillet, ces modifications imposent aux plateformes de mettre en place des systèmes efficaces de vérification de l’âge, par exemple via pièce d’identité, carte bancaire ou reconnaissance faciale, pour accéder à des contenus violents ou pornographiques. Par cette approche sécuritaire et centralisée, la loi britannique est plus stricte que le DSA, le Digital Services Act de l’Union européenne, appliqué depuis février 2024. « Elle adopte une approche plus restreinte dans sa mise en œuvre, explique Mark Scott, chercheur en technologie et politiques publiques au sein de l’Atlantic Council, un think tank américain spécialiste des relations internationales. Elle inclut une responsabilité pénale possible dans certains domaines, comme la promotion de l’automutilation en ligne, bien que ces dispositions aient peu de chances d’être appliquées à court terme. »