Un homme a été admis en urgence absolue, peu après 23 heures, ce dimanche, à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). Grièvement blessé, il a été victime d’un accident de la circulation survenu quelques minutes auparavant, à Clamart.
Ce soir-là, il chemine avenue Paul-Vaillant-Couturier. Soudain, il aperçoit le bus 189 arriver au niveau de l’arrêt « Marché ». Selon les premiers éléments de l’enquête confiée au commissariat local, ce piéton s’est mis à courir après le bus. « Il était alcoolisé », indique une source policière.
C’est probablement ce qui a obscurci son jugement. Dans sa course éperdue, il parvient à agripper le bus mais son conducteur n’a pas vu ce passager clandestin. Quand celui-ci lâche prise, il est trop tard, le véhicule lui a roulé dessus.
Très vite, policiers et pompiers sont dépêchés sur place. Prise en charge par les secours, la victime, grièvement blessée, a donc été emmenée au Kremlin-Bicêtre.
Si la trame générale du drame est connue, une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l’accident. « La cellule d’assistance aux victimes de la RATP a été déclenchée », indique la régie des transports.
La RATP « intransigeante » sur l’alcool et les stupéfiants
Ce lundi, il ne faisait aucun doute que le piéton était alcoolisé. Des analyses ont également été menées sur le chauffeur. Elles ont décelé une alcoolémie de 0,13 mg/l d’air expiré. Autrement dit, il avait bu avant de prendre le volant mais sans dépasser la limite maximale autorisée, qui est de 0,25 g/litre d’air. Sauf qu’il a ainsi contrevenu au règlement de la RATP.
En effet, l’entreprise rappelle « pratiquer la tolérance zéro en matière de consommation d’alcool et de stupéfiants » et dit être « intransigeante sur ces sujets ». Des sujets au cœur de la formation initiale et continue de la RATP.
« Le machiniste, dont le test d’alcoolémie s’est révélé positif bien que le seuil relevé soit inférieur au seuil autorisé par la législation, a immédiatement été pris en charge par son encadrement et retiré de la conduite, assure la RATP ce lundi. Une procédure disciplinaire pouvant aller jusqu’à la révocation de l’agent va être engagée. »
« Nous pratiquons en plus des contrôles d’imprégnation alcoolique, des contrôles salivaires de stupéfiants auprès de nos conducteurs, en parallèle des actions de sensibilisation et de prévention indiqués », ajoute la régie.