Devenir mère en étant superstar relevait du défi dans les années 70 lorsque les chanteuses étaient particulièrement idolâtrées. Sheila en a fait l’expérience et, selon ses confidences au micro de RTL, son quotidien de maman était difficile à vivre…

Sheila a connu l’âge d’or des idoles, à une époque où les stars étaient érigées au rang de demi-dieux. Entourées de mystère et ultra médiatisées, elles faisaient rêver des générations entières. Chaque apparition devenait un événement. Mais ce quotidien n’était pas simple à vivre pour les starifiées, comme l’interprète de L’école est finie, qui devait user de stratagèmes parfois rocambolesques pour passer inaperçue…

Sheila a « échangé » son fils pour passer inaperçue : « Je mettais une perruque brune… »

En 1975, Sheila donnait naissance à Ludovic Chancel, fruit de son union avec Ringo, qui est décédé à 42 ans, en 2017, des suites d’une overdose médicamenteuse. Lorsque son fils était enfant, même les moments les plus simples du quotidien, comme une balade en plein air, lui étaient presque impossibles. Alors, pour éviter les hordes de fans et les paparazzi, elle se déguisait ! « Quand j’ai eu Ludo, je voulais sortir avec mon gamin, l’emmener au Jardin d’acclimatation, etc. Je mettais une perruque brune, des lunettes… J’étais quelqu’un de complètement différent », a-t-elle confié au micro de d’Eric Dussart, sur RTL. 

La star, qui fêtera ses 80 ans le 16 août, devait redoubler d’ingéniosité pour préserver l’anonymat de son enfant : « Mon attachée de presse de l’époque avait également un garçon et nos fils avaient six mois d’écart. Elle avait Ludo, moi j’avais son fils. Comme ça, si les gens me reconnaissaient, ils n’avaient pas de photo de mon fils ».

Sheila, traquée par les fans : « Des gens planqués dans mon parking »

À cette époque, être une célébrité signifiait aussi perdre une grande partie de sa liberté. Même chez elle, Sheila ne se sentait pas en sécurité. « On ne pouvait pas sortir. J’avais des gens qui couchaient sur mon paillasson, des gens planqués dans mon parking. Je m’étais pris un chien, un Berger allemand, parce que j’avais peur. Il n’y avait pas de violence, mais tu as peur parce que les gens veulent un souvenir, ils t’attrapent un bouton, un bout de veste… juste parce qu’ils veulent quelque chose de toi », a-t-elle expliqué.

Et la ferveur des fans pouvait parfois prendre des proportions démesurées, jusqu’à provoquer de véritables rivalités : « Je me rappelle d’une émission de télévision où il y avait Sylvie Vartan et moi. Parmi les fans, il y avait des clans : les fans de Sheila et les fans de Sylvie. Et à la sortie de l’émission, ils se foutaient sur la tête ! ».

Ces excès ont d’ailleurs laissé des traces durables chez la chanteuse, aujourd’hui encore marquée par cette proximité forcée avec la foule : « Ca fait peur. J’ai peur de la foule depuis ça. Maintenant, je me suis habituée et les gens sont gentils avec moi, mais je ne vais pas dans les grands magasins à cause de ça ».