Avec sa vivacité naturelle et son sourire tout aussi spontané, Gabrielle ne vient pas du tout du milieu de la restauration. Elle est étudiante en podologie à Bruxelles! Mais Toulonnaise depuis toujours, elle a trouvé son « job idéal » sur le port: serveuse au France toute la saison. Entre deux commandes, elle nous raconte son quotidien, plateau en main. » J’ai commencé le 1er juillet et je travaille non-stop jusqu’au 31 août. Mes journées sont très denses: en fait, je vis au rythme du café. Expressos en série le matin avec les habitués du France et petits-déjeuners personnalisés: soit salés avec œufs brouillés, charcuterie, etc. soit sucrés avec tartines, pains au chocolat… ça marche très bien! »
« Les commandes par cœur! »
« Ici, on a la chance de profiter des arrivées des ferries et des plaisanciers qui font halte à Toulon. Et, comme je vous disais, le France a surtout une clientèle de fidèles qui viennent toute l’année. Été comme hiver, ils sont là tous les matins. On les sert directement car on connaît leurs commandes par cœur! »
Cocktails sans alcool en hausse, Martini en baisse
Adrien, le gérant du France, est très content de ses saisonniers 2025. « Au total, nous sommes donc une équipe de vingt personnes, très soudée. On bosse avec le sourire, c’est l’essentiel », confie-t-il. Ce qui plaît à Gabrielle dans ce job? « Le contact avec la clientèle, les sourires échangés, la bonne ambiance… Surtout, j’aime quand c’est le coup de feu dans le café, quand on se retrouve dans le jus (sourire). On court partout, ça enchaîne… On se sent utile. »
Cet été, où vont les préférences des clients? « Le Ricard a toujours autant de succès, tout comme la mauresque et la tomate. Le Mojito est aussi très demandé en terrasse, et les cocktails, bien sûr, en particulier le Moscow Mule cette année (vodka, gingembre, citron vert). Les cocktails sans alcool prennent aussi de l’importance, comme le Magistral (banane, cranberries) ou le Tropico Beach (ananas, vanille, passion). »
La journée se divise selon les boissons du moment… et les gourmandises: « A l’heure du goûter, c’est toujours crêpes, gaufres et glaces, en particulier quand il y a des enfants. Et, à partir de 18 heures, les planches s’imposent: charcuterie et fromages » À l’inverse, certaines boissons déclinent un peu, à l’image des Martini blanc ou rouge dont le succès s’émousse.
Les pourboires placés dans un pot commun
Avant le France, Gabrielle a beaucoup travaillé à Sanary: à la Plage Dorée et au Mac Sym’s, ainsi qu’à La Seyne, à l’Espace café et au camping l’Hacienda. « Je compte bien continuer encore… au moins jusqu’à ce que j’obtienne mon diplôme en podologie »
Car financièrement aussi, les saisons sont intéressantes. « C’est très éprouvant, on marche beaucoup et on ne compte pas nos heures. Mais le salaire va avec », ajoute-t-elle.
Quant aux pourboires, ils sont versés dans un pot commun pour l’ensemble du personnel: ceux qui travaillent en cuisine et ceux qui assurent le service en salle. « Tout le monde reçoit la même somme. Pas de jaloux! »