CHRONIQUE – Les deux pays étant dans l’incapacité de préparer une offensive d’envergure bénéficiant de l’effet de surprise, l’Ukraine et la Russie continuent à s’affaiblir mutuellement, sans qu’aucune issue politique n’apparaisse à l’horizon.

La guerre d’Ukraine n’a été une guerre de mouvement qu’à ses débuts – invasion russe de février-mars 2022, percée ukrainienne sur Izyoum de septembre 2022. Aujourd’hui, c’est une guerre d’usure, où la ligne de front ne change jamais que très lentement et ponctuellement, une guerre de tranchées qui se fait à coups de drones.

Il y a bien eu, à l’été 2023, une vaste contre-offensive de l’armée ukrainienne, nouvellement équipée de matériel européen. Mais, arrêtée par la solidité de la ligne de défense Sourovikine, elle a échoué. Depuis, les Russes ont repris l’initiative, mais leurs avancées s’assimilent à du grignotage territorial, non à des victoires stratégiques.

En raison de l’omniprésence et de l’instantanéité du renseignement – qu’il résulte des satellites ou des drones d’observation -, il est impossible pour l’un et l’autre des belligérants de préparer une offensive d’envergure bénéficiant de l’effet de surprise. Cette guerre entre cousins slaves orthodoxes ne connaîtra donc pas de victoire…

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Le Figaro

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