Odile Baas,

Strasbourg :

« Suite au courrier des lecteurs du dimanche 3 août concernant les zones de partage piétons/cyclistes, je tiens à vous rapporter les faits suivants.

Le 18 juillet, je marchais dans la partie piétonne de la rue du 22-Novembre, quand j’ai été percutée à l’arrière par un cycliste qui m’a littéralement plaquée au sol et ne s’est pas arrêté.

Bilan de l’opération : 9 points de suture au visage et 2 côtes cassées, sans compter le traumatisme pour moi qui ai plus de 80 ans.

Oui, il conviendrait de faire en sorte que dans ces zones le piéton ne se sente pas en danger et puisse marcher en toute sécurité.

Je profite de ce courrier pour remercier chaleureusement les personnes qui se sont occupées de moi, m’ont réconfortée et ont attendu avec moi l’arrivée des pompiers. Grand merci à elles qui ont fait preuve d’un bel élan de solidarité. »

Vélos, piétons : que d’intolérance…

Herrade Nehlig,

Strasbourg :

« Que d’intolérance, encore un piéton qui râle contre les vélos, puis un cycliste qui râle contre les piétons, y en a marre. Moi je suis parfois piétonne, parfois cycliste et parfois automobiliste (rarement), de plus j’habite une rue désignée par un grand trait vert par la Ville comme super cool pour les cyclistes qui veulent traverser ma ville piétonne. Bon je ne suis ni plus bête ni plus intelligente selon mon mode de déplacement donc souvent intolérante, comme tout le monde. Mais il y a des limites, et je dois reconnaître que dans ma rue étroite, la cohabitation piétons-vélos est courtoise. J’ai à un moment beaucoup fréquenté à vélo, les quais entre autre Kléber et Finkmatt, sous les marronniers, avec les piétons à côté, franchement je n’ai jamais eu de problème donc je ne comprends pas « le ring ». J’ai habité Illkirch, je prenais la piste cyclable le long du canal pour aller à Strasbourg, trop cool ; il est vrai que souvent les piétons préféraient la piste cyclable à leur sentier en contrebas, et alors ! On peut ralentir, dire bonjour, au lieu de râler, non ? Ras le bol de ces pistes cyclables pléthoriques, dont la seule raison d’être est que certains cyclistes veulent pouvoir foncer comme des brutes, et le soir dans 80 % des cas sans lumière (ça personne ne le verbalise !). Aux autres, aux voitures de faire attention. Bientôt il y aura des pistes cyclables réservées à ceux qui roulent vite, d’autres à ceux qui roulent lentement, d’autres aux piétons à canne, d’autres aux chaises roulantes ou aux poussettes etc., tout ça par intolérance mutuelle, c’est ça qu’il faudrait verbaliser. J’avoue que j’ai parfois pris les trottoirs de l’avenue des Vosges ou de la Forêt-Noire à vélo, parce que sincèrement sur la route ça craint, j’ai croisé au moins deux piétons sur 200 mètres, deux piétons qui m’engueulaient sur un trottoir de 4-5 mètres de large où deux vélos et trois piétons de front auraient largement la place, alors que je suis très attentive à ne pas les gêner, c’est quoi une vie pareille ? Par contre je ne comprends pas ceux qui s’évertuent à prendre l’allée de la Robertsau à vélo alors qu’on peut circuler délicieusement le long des quais (par pitié pas de nouveaux aménagements). Je rassure les piétons : j’ai aussi découvert des pistes cyclables parallèles à l’avenue de Vosges, mais pas du tout indiquées. J’ai pris la peine de voir ce qui existait dans le coin et j’ai trouvé.

Bref, tolérance, politesse et indications claires des pistes cyclables déjà existantes, cohabitation conviviale et tout ira bien et aussi verbalisation des cyclistes qui roulent sans lumières. C’est tout pour aujourd’hui ! »

Les véloroutes anti-seniors

Adria Kaelbel, Illkirch-Graffenstaden :

« Dans le débat sur les pistes cyclables et de la sacro-sainte politique du tout vélo, il manque les avis de ceux qui ne débattent pas sur les réseaux sociaux, à savoir les seniors résignés qui subissent, qui se sentent relégués au statut d’indésirables au centre-ville. Ceux pour qui la bicyclette n’est hélas qu’un lointain souvenir de jeunesse.

Ceux pour qui le prix d’un trajet aller-retour en tram (en plus en couple) est un budget depuis la gratuité accordée aux jeunes.

Ceux qui n’ont d’autres choix que d’utiliser leur voiture (au prix exorbitant d’une place de parking) pour se rendre à un rendez-vous médical, faire des courses, ou simplement se faire plaisir dans un restaurant autre qu’un fast-food.

Ceux qui risquent chutes et chocs provoqués par l’anarchie des fous du guidon surtout dans les secteurs piétonniers.

Ceux qui se retrouvent bloqués dans les méandres de rues devenues volontairement ruelles de plus en plus étroites en faveur de véloroutes.

Bref… tous ceux qui sont les otages victimes d’une politique antidémocratique absurde du tout vélo dans un Strasbourg devenu trop étriqué, trop anti-seniors qui n’y respirent plus le bon air… »

Strasbourg capitale du bruit ?

Nicolas Froesel :

« Au centre, terrasses qui ferment à minuit trente pour rouvrir à six heures, sifflement permanent des pompes à chaleur des commerces, camions dès cinq heures et fêtards qui braillent à toute heure de la nuit… On ne parle que peu souvent de la pollution sonore et ses conséquences démontrées sur la santé… Je pense aux parents avec de jeunes enfants…

Outre une ZFE, une ZFB, zone à faible bruit ? Lumineuse, sonore, atmosphérique, eau, nourriture… Tous pollués ? »