Par

Laurent Fortin

Publié le

5 août 2025 à 18h09

Le matin du 18 décembre 2024, un passager était monté une première fois sans ticket dans ce bus « de campagne » à Basse-Goulaine. La conductrice avait donc contacté « sa supérieure » chez Naolib (ex-Semitan) et avait « reçu l’instruction de ne pas le laisser monter la prochaine fois ». Lorsque l’homme de 27 ans s’était présenté à nouveau, le soir-même, toujours sans ticket, elle avait donc « mis son bras en opposition » pour lui interdire le passage.

Dépôt d’une plainte

Mais le prévenu avait « violemment poussé son bras » pour passer en force, selon la victime et une témoin.

La police était intervenue et la conductrice du bus avait porté plainte.

Un certificat médical établi deux jours plus tard, le 20 décembre 2024, avait fait état d’une « ecchymose au bras », d’une certaine « anxiété » et d’une forme de « rumination » des faits. L’incapacité totale de travail (ITT) de la conductrice avait été estimée à sept jours.

Le prévenu, qui se défendait seul à l’audience, sans avocat, a assuré avoir simplement « enlevé » la main de la victime mais sans la « violenter ».

Je lui au dit que je n’avais pas d’argent sur moi ce jour-là. Depuis, j’ai refait ma carte, je l’ai revue et ça s’est bien passé.

Le prévenu

« Quand on n’a pas de titre de transport on s’abstient »

« C’est un trajet qu’elle fait tous les jours, cet évènement a fait écho à sa propre histoire, aux violences qu’elle a subies auparavant, » a toutefois révélé l’avocate de la partie civile.

Sa cliente était ainsi « incapable de venir à l’audience pour être confronté » à ce passager violent.

Elle avait donc réclamé 1 500 € de dommages et intérêts.

Quand on n’a pas de titre de transport on s’abstient de monter et on obtempère.

Le procureur de la République

1200 euros de dommages et intérêts

Il avait donc requis un « stage » pour le « sensibiliser au respect des agents et conducteurs de bus qui font intégralement partie des personnes chargées des missions du service public et qui doivent être respectés ».

Le tribunal correctionnel de Nantes a finalement préféré prononcer trois mois de prison avec sursis simple.

Le passager devra surtout verser 1.200 € de dommages et intérêts à sa victime.

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