A 44 ans, quand certains commencent à imaginer une prochaine reconversion, Julien Quesne, lui, n’a qu’une idée en tête. Poursuivre au plus haut niveau. C’est devenu sa quête. Et tant pis s’il côtoie chaque semaine des joueurs qui ont la moitié de son âge, qui propulsent la balle loin, très loin sur les fairways. Lui a d’autres atouts.
« J’ai l’impression d’arriver à maturité, confirme-t-il. Le petit jeu, j’ai un éventail plus large que celui que je possédais à l’époque quand j’étais sur le Tour. Le swing, je me connais mieux qu’avant. J’arrive aussi à placer le curseur de plus en plus haut dans mon jeu. J’arrive à varier de plus en plus les trajectoires, j’arrive à varier les contacts… Le fait d’avoir passé des années de galère avec les blessures, les opérations, cinq mois sans jouer, etc. J’apprécie d’autant plus. J’ai plus de recul aussi. Et l’attitude est encore meilleure qu’avant. »
« Pour moi, c’est une force de côtoyer ces jeunes joueurs sur l’HotelPlanner Tour, enchaîne-t-il. J’ai beaucoup plus de vécu qu’eux. Je suis plus malin, j’ai une meilleure attitude. Alors c’est vrai que je prends des mètres au départ. 80 % des joueurs me mettent entre dix et quinze mètres. Mais franchement, tu n’as pas besoin de taper à 300 mètres pour faire des scores. Il faut juste être intelligent dans le jeu, avoir un bon petit jeu. Moi, je joue avec mes forces. En Ecosse, c’était un parcours de frappeur, c’était assez large. Les mecs s’en sont donnés à cœur joie et pourtant je finis deuxième sans avoir putté comme il fallait. Si c’est le cas, je gagne le tournoi haut la main. »