DÉCRYPTAGE – À compter de ce mercredi, Paris reprendra certains des migrants que Londres refuse. Les Anglais, une partie de ceux qui se pressent à Calais. Marché de dupe ?

« Casser les filières. » Tel est l’objectif affiché par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, quand il salue sur le réseau social X l’entrée en vigueur ce 6 août de l’accord franco-britannique prévoyant le retour en France de migrants arrivés à bord de petites embarcations au Royaume-Uni en échange de l’envoi outre-Manche de migrants se trouvant en France. Et ce, selon le principe du « un pour un » : un migrant repris pour un renvoyé.

Combien, dans les faits ? Officiellement, personne ne peut le dire. Cela ira piano piano, si le deal fonctionne. Une démarche « expérimentale », pour un an, avec promesse d’évaluer chaque situation, de prendre un maximum de garanties pour ne pas voir revenir des indésirables. Surtout s’ils devaient présenter un risque pour la sécurité.

La France ne gardera pas tous ces migrants qui, soit dit en passant, se trouvaient déjà sur son sol avant la traversée. Soit les réadmis obtiendront l’asile ou une autre protection, soit ils feront…

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Le Figaro

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