La récente réécriture des origines de Superman a suscité de vives réactions parmi les fans et les critiques. Pourtant, cette décision scénaristique, loin de faire l’unanimité, s’est révélée être une évolution narrative particulièrement audacieuse pour le personnage.

Tl;dr

  • James Gunn modifie l’origine de Superman au cinéma.
  • Les parents kryptoniens souhaitent qu’il domine l’humanité.
  • Ce choix accentue l’influence humaine sur Superman.

Une origine revisitée qui divise les fans

Depuis la sortie mondiale de Superman, orchestrée par James Gunn, le débat enfle autour d’un point précis : la nouvelle interprétation des origines du célèbre super-héros. Le long-métrage, qui a déjà récolté plus de 551 millions de dollars au box-office, n’a pas manqué de surprendre avec une modification majeure du mythe fondateur.

Cette fois, ce ne sont plus seulement les menaces pesant sur Krypton qui poussent Jor-El et Lara Lor-Van à envoyer leur fils vers la Terre : ils souhaitent également qu’il y impose sa domination, un virage inattendu qui bouscule la tradition.

L’influence déterminante des Kent

Ce bouleversement ne laisse pas indifférent, loin de là. Pour beaucoup, cette réécriture remet en cause la figure rassurante des parents biologiques du héros et pose la question cruciale : qu’est-ce qui fait vraiment de Clark Kent un symbole d’espoir ?

Ici, le contraste avec John et Martha Kent, ses parents adoptifs terriens, est radicalement accentué. Ce sont leurs valeurs humaines – patience, bonté, modestie – qui s’imposent finalement face aux ambitions impérialistes des Kryptoniens.

Derrière le choix scénaristique : identité et libre arbitre

Certains spectateurs regrettent une trahison du matériau original et espèrent une pirouette narrative signée Lex Luthor. Pourtant, ce tournant puise directement dans les récits comics post-Crisis, comme The Man of Steel de John Byrne. Surtout, il permet à Gunn d’insister sur un aspect essentiel : l’humanité n’est jamais acquise d’office chez Superman ; elle se choisit et se cultive.

Face à deux héritages antagonistes, Clark doit trancher et choisir sa voie :

  • Désobéir à son destin génétique pour embrasser l’éthique terrestre.
  • S’affirmer contre une filiation imposée pour mieux grandir.
  • Tirer sa force du foyer Kent plutôt que du sang Kryptonien.

Cette tension enrichit le personnage et offre de nouvelles pistes pour explorer ses racines dans les prochains films DCU. Quelles conséquences aura ce passé trouble sur Supergirl ou sur d’éventuelles civilisations conquises par Krypton ? Les enjeux promettent d’aller bien au-delà du simple choc des cultures.

Bilan : audace saluée ou sacrilège ?

En prenant le risque d’altérer un pilier aussi emblématique que l’origine de Superman, James Gunn relance une vieille discussion : faut-il suivre aveuglément les textes fondateurs ou oser les détourner pour interroger nos mythes modernes ?

Une chose est sûre : cette version donne toute leur place aux choix individuels et à la complexité morale. Reste à voir jusqu’où le réalisateur sera prêt à aller… mais si jamais il touche aux parents de Batman, la polémique pourrait prendre une tout autre ampleur.