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Publié le 05/08/2025 17:31
Mis à jour le 05/08/2025 17:31
Temps de lecture : 3min – vidéo : 3min
Chanson française : pourquoi « Les Sunlights des tropiques », le tube de Gilbert Montagné, a bien failli ne jamais exister
(France 2)
3min
Dans sa série d’été consacrée aux grands tubes festifs de la chanson française, le « 13 Heures » revient ce mardi 5 août sur le morceau culte de Gilbert Montagné, « Les Sunlights des tropiques ». Un grand succès, qui a pourtant failli ne pas voir le jour.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
C’est le 45 tours festif des pistes de danse, des mariages et des fins de soirées entre amis, et cela depuis déjà 40 ans. Quarante ans plus tard, Les Sunlights des tropiques sont toujours en bonne place dans les concerts de Gilbert Montagné. Effet garanti pour chauffer l’ambiance. C’est en partie grâce à cette chanson que l’artiste de 73 ans a gardé toute l’affection du public : « Fantastique, très humain et proche du public », se réjouit un spectateur de l’un des concerts de l’artiste. « Ce n’est pas notre génération, mais sur les réseaux, c’est revenu en masse et, maintenant, la plupart des gens connaissent », commente même une jeune fille.
Cette chanson-là revient pourtant de loin, car elle n’était pas prévue sur l’album de Gilbert Montagné en 1985. Un album prometteur, puisqu’il regorgeait déjà de trois grands tubes à venir. À l’époque, Les Sunlights des tropiques étaient encore une ébauche. Au dernier jour d’enregistrement en studio, Gilbert change d’avis : « Moi, je voulais vraiment faire cette chanson. Seulement, on n’avait pas de texte. Il était à peu près minuit, je crois… J’appelle Didier Barbelivien. J’ai une mélodie, je lui joue au téléphone et il me dit : ‘Il te la faut quand ?’ – Pour hier, ça serait très bien. »
Le parolier fétiche de Gilbert Montagné doit donc trouver la chanson en quelques heures et en pleine nuit. C’est peut-être son excuse pour ses repères géographiques un peu approximatifs. Car vivre sous l’équateur du Brésil, c’est dans l’hémisphère sud. En revanche, entre Cuba et Manille, c’est dans l’hémisphère nord. Et on ne parle même pas des 15 000 km qui séparent les deux villes. »On a dit : ‘Mais enfin, bon, Didier, il a dit, entre Cuba et Manille, ça n’a rien à voir, de l’un à l’autre’. Moi, l’important, c’est que ça sonne bien. Ça ne m’a jamais dérangé », tranche le chanteur.
En 2013, le collectif Tropical Family a repris les Sunlights en version chorale. Une chanson tellement culte qu’elle a pu poser des problèmes à l’un de ses interprètes. « Quand j’enregistrais le morceau, j’ai tellement de respect pour la version de base que, pour la chanter, c’est difficile. La façon dont je devais la chanter, c’était… C’était différent. Du coup, il fallait s’y faire. On se dit : ‘Est-ce que je suis assez bien pour ça ?’ Parce que c’est quand même un classique. C’est compliqué de reprendre des classiques », admet Jessy Matador.
Ambiance tropicale assurée à la fin des concerts de Gilbert Montagné, les Sunlights sont l’une de ses bottes secrètes pour sortir de scène sous les ovations du public.