Des élus locaux vent debout
Les critiques viennent aussi des élus des Hauts-de-France, région en première ligne face aux arrivées migratoires. Plusieurs maires du littoral dénoncent un accord déséquilibré, où le Royaume-Uni choisirait les profils les plus favorables, laissant à la France les cas les plus complexes, voire les plus précaires.
« C’est un mauvais accord pour la France. Les Anglais vont choisir qui va retourner en France et qui va aller chez eux. Ils auront une immigration choisie, nous une immigration subie », estime Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, sur BFM TV.
La situation inquiète aussi à l’échelle européenne. Des pays comme la Grèce, l’Italie ou l’Espagne craignent que la France ne leur renvoie à son tour ces migrants, au nom du règlement de Dublin qui prévoit que le premier pays d’entrée dans l’UE est responsable de la demande d’asile.
Dans ce jeu diplomatique de renvois en chaîne, les personnes exilées restent les grandes oubliées.