« On espérait au moins un représentant du Grand port maritime de Marseille [GPMM, Ndlr]… » Un peu de déception pour Michel Teule, président de la fédération des comités d’intérêt de quartier du 16e arrondissement, ce mardi 5 août devant le « camembert Cousteau », à deux pas de l’espace Mistral. Le collectif pour la sauvegarde du bâtiment, menacé de démolition (notre édition du 5/8), avait convoqué élus et représentants du port pour évoquer l’avenir du site. Lui souhaitant le conserver pour en faire une porte d’entrée sur le littoral Nord. « Ce qu’on attend ce soir c’est obtenir un premier rendez-vous à l’automne avec les différents partenaires », explique Michel Teule, « nous pensons que c’est une mauvaise idée que de démolir ce bâtiment, il est sain, a été désamianté, et, sans grand investissement on peut y imaginer des activités en payant un loyer au GPMM. » Pour Jonathan Cacchia, du collectif Thala, la présence durant près de 20 ans de « bains de mer montre qu’il a une capacité de réversibilité et nous permettrait d’avoir un espace de valorisation, qui met en lien » avec le siège du Drassm (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) et le hangar où repose le sous-marin, le Saga, propriété de la Ville, la municipalité louant le local au port.
« La sécurité avant tout »
Michel Teule rappelle que malgré la volonté affichée d’aménagement avec le plan « Grand Estaque », rien n’a jamais abouti. « On veut du concret, faites-le avec nous et tout de suite », intime-t-il.
Mais seul l’adjoint au maire de Marseille chargé du Littoral, Hervé Menchon (EELV), a fait le déplacement. « Nous sommes très attachés à notre patrimoine marseillais et maritime » pose-t-il d’emblée. Dans le cadre du « Grand Estaque », des « concertations ont eu lieu avant même que je sois adjoint. Il est intégré à la charte ville port », affirme l’élu. Et de mettre sur la table un nouvel élément : la fermeture du hangar du Saga le 30 juillet, trois pieux soutenant une partie de sa dalle étant très fragilisés. Des études complémentaires sont en cours, « des discussions entamées avec le GPMM », indique Hervé Menchon, « on se reverra autant de fois qu’il le faudra mais priorité à la sécurité. » L’élu estimant que « l’avantage c’est que [la situation] nous laisse le temps de discuter. »