À la mi-saison, l’heure est au bilan chez KTM. Si l’hiver laissait espérer une montée en puissance, la première partie d’année a été rythmée par les défis. En plus des difficultés financières du groupe autrichien depuis l’hiver dernier, les choses ne se sont pas bien déroulées en piste.
Pourtant, la toute fin des douze premiers actes, Pedro Acosta a offert aux hommes en orange leur premier podium de la saison, décroché en Tchéquie. Une lueur d’espoir qui éclaire les semaines à venir et qui nourrit la confiance de ses pairs pour la fin de campagne, après une première moitié de championnat éprouvante pour tous.
Après avoir rallié l’arrivée à Brno, Pedro Acosta a donc posé les mots d’un espoir collectif : « On vient de loin, et on doit continuer à aller de l’avant. La moto va s’améliorer, c’est une question de temps. Désormais, on a obtenu un bon résultat pour nous, pour le team, pour l’usine et tous ceux que cela implique. Il faut maintenant recharger les batteries pour la prochaine course au Red Bull Ring, ce sera un super circuit », souffle le pilote de Mazarron sur MotoGP.com.
Dans le même box, Brad Binder n’a pas vécu la mi-saison de ses rêves. Chutes et abandons se sont accumulés en ce début d’année, mais le Sud-Africain ne baisse pas les bras, et préfère retenir les progrès récents : « Je n’ai pas terminé beaucoup de courses… J’en ai commencé pas mal, mais je n’en ai pas terminé beaucoup. C’est comme ça. C’était sûrement la première partie de saison la plus difficile de ma vie. Mais il y a quelques courses déjà, on a commencé à aller vers du meilleur. Donc il faut garder ce momentum, continuer à se battre, c’est une question de temps. »
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Regards croisés chez Tech3
Pour Enea Bastianini, l’apprentissage chez KTM ne fut pas une tâche facile. Arrivé de chez Ducati, l’Italien est probablement le pilote du giron KTM qui a connu l’adaptation la plus compliquée. Son podium en Sprint lors du Grand Prix de Tchéquie a toutefois de quoi lui redonner le sourire. Il s’agissait de sa première apparition dans le top-5 cette saison. Lui qui les collectionnait encore l’an dernier, sous la bannière de Borgo Panigale.
« C’était très difficile comme première partie de saison, confie le Transalpin. De mon côté, je dois regarder aux réglages, savoir ce dont j’ai besoin. Je commence à comprendre la moto et ce qu’elle demande. Je pense que ce sont des enseignements pour le futur. En Autriche, on aura déjà quelque chose de nouveau à essayer, parce que l’usine travaille beaucoup en coulisses. »
Au moment où ses équipiers furent interrogés, Maverick Viñales manquait paradoxalement à l’appel. Forfait depuis sa chute et sa blessure à l’épaule gauche en Allemagne, l’Espagnol n’était pas présent à Brno pour dresser le bilan de ses 12 premières courses. Pourtant, dans le giron KTM, il est le pilote qui peut se montrer le plus satisfait de la première partie de saison.
Deuxième au Qatar avant d’être lourdement pénalisé, il a déjà cumulé plusieurs résultats solides dans le top-5, et impressionné par sa vitesse en qualifications. Son adaptation à sa nouvelle équipe se veut rapide, et sa présence en Tchéquie, où toutes les KTM ont perforé, aurait été intéressante à surveiller. Le n°12 devrait toutefois revenir en piste pour la reprise de la saison. Manche à domicile de KTM, au Red Bull Ring, en Autriche.
La seconde partie de championnat se profile alors sous le signe du progrès. KTM espère renouer plus fréquemment avec le podium et valider les efforts fournis par ses hommes avant la mi-saison.
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