Publié le
6 août 2025 à 18h30
À la page 2001 à Saint-Leu-la-Forêt (Val-d’Oise), Nadia, libraire, et Nelly, responsable de l’association Les amis de la page, travaillent ensemble pour faire vivre le lieu. Avec l’appui des adhérents, elles ont concocté une sélection de trois ouvrages marquants à glisser dans un sac pour les vacances.
Maladie mentale
Premier livre d’Adèle Yon, Mon vrai nom est Elisabeth est difficile à classer. « C’est son premier livre, c’est à la fois un essai, une recherche et des rencontres. »
Un livre hybride qui évoque la maladie mentale, le tabou dans les familles et les répercussions sur les générations futures. Il n’y a pas de jugement, mais des faits, vécus soit par la narratrice, soit par sa famille. Cette dernière est dans la peur d’avoir aussi une maladie mentale.
« C’est très émouvant. Et le style est génial. Ça alterne des passages presque journalistiques avec des narrations. »
Récit frontal
Avec Un historien à Gaza, Jean-Pierre Filiu, historien spécialiste du Moyen-Orient, livre bien plus qu’un simple témoignage : il pousse un cri. Un récit à la fois personnel, historique et humanitaire après son séjour d’un mois dans la bande de Gaza durant l’hiver dernier au sein d’une mission de Médecins sans frontières.
Ni journal de bord, ni chronique, ce récit frontal raconte ce que les mots ne peuvent souvent qu’effleurer : l’horreur, l’injustice, la sidération. « C’est un cas de conscience », ajoute Nadia.
Campagne profonde
Dans Loin du soleil, Françoise Henry nous emmène dans un hameau d’une campagne profonde, quelque part en France, « les héros » de cette histoire, racontée par Greta (la voisine), son Loïc, le fils de la ferme d’à côté, ses parents, Augustin, plombier zingueur, un peu brut de décoffrage et la belle Nadine, qui mourra prématurément à 26 ans.
Dans une langue d’une simplicité lumineuse, Françoise Henry dessine des figures humaines d’une justesse poignante. Elle donne une voix à ceux qu’on ne remarque pas : « les petits gens », comme elle les appelle.
« On l’a fait venir à la librairie… Onze livres et une très belle plume. Dans ses livres, elle s’intéresse aux petits gens, aux personnes qui paraissent insignifiantes, mais qu’elle arrive à transformer en de vrais personnages. »
Matthias JEAN
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À La Page 2001, 16, rue du Général-Leclerc, à Saint-Leu-la-Forêt.
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