Elle pensait avoir tourné la
page, mais certaines blessures laissent des marques invisibles.
Dans Surface, la nouvelle
série adaptée du roman d’Olivier Norek,
Laura Smet incarne Noémie, capitaine de police
confrontée à un cold case. Tournée en Belgique avec
Tomer Sisley, la série a demandé un véritable engagement
physique, notamment dans un immense studio aquatique. Une
expérience intense… et révélatrice.
Entre deux séquences de
plongée, les cheveux encore trempés, Laura Smet s’est livrée à
Soirmag. Et derrière les
anecdotes de tournage, elle laisse entrevoir des blessures toujours
profondes. Si Noémie lui ressemble tant, c’est peut-être parce
qu’elle aussi, dans la vraie vie, a dû se battre pour
exister. Et ce combat, elle ne le cache plus.
Laura Smet marquée par les
épreuves
Lorsqu’on lui demande « En
quoi Noémie vous ressemble-t-elle ? », Laura Smet répond
instinctivement : « Il y a
l’idée de se relever, d’avoir vécu des choses pas forcément
faciles et de ne jamais baisser les bras. Il y a ce côté
animal blessé, assez instinctif. » Des mots qui raisonnent fort
quand on connaît les conflits familiaux qu’elle a dû affronter,
notamment autour de
l’héritage de
Johnny Hallyday.
Longtemps épiée, jugée,
comparée, la fille de
Nathalie Baye a vécu cette bataille comme une exposition
permanente. Et ce regard des autres, elle ne l’oublie pas :
« Et puis, il y a le regard
des gens sur elle (Noémie, ndlr), un peu agressif. Avec tout ce que
j’ai vécu, je ressens aussi parfois ce regard parfois
insistant. Noémie, elle ose enlever son manque. » Une
phrase qui résume à elle seule les stigmates d’un conflit
ultra-médiatisé. Si elle évite d’y revenir frontalement, l’ombre de
cette affaire continue de l’accompagner dans ses choix, même
artistiques.
Une
cicatrice symbolique pour Surface, mais un rôle
libérateur
Dans la série Surface, Noémie porte une cicatrice
imposante au visage. Une transformation que Laura Smet n’a pas
fuie, bien au contraire : « Je
n’ai pas eu peur, c’est comme un costume, ça m’aide à entrer dans
le personnage. » Ce souvenir la renvoie à son tout premier rôle
au cinéma, dans Les Corps
Impatients, où elle s’était rasé la tête à seulement
17 ans : « Il faut y
aller ! Mais j’avais l’impression d’être un caïd. »
Et si la
cicatrice du personnage est impressionnante, elle en parle avec
une forme d’attachement inattendu : « C’est très esthétique. Ça peut même être sexy, une
cicatrice. Les mecs qui ont des cicatrices, j’aime plutôt bien.
Il y a toujours une histoire, une faille derrière une
cicatrice. » Comme si, en creux, elle disait que les
failles font la force. Les siennes, elle les transforme aujourd’hui
en moteur pour ses rôles. Et cette sincérité, elle ne la cache
plus.