En 1923, il installe son chevalet place Saint-Pierre, à l’entrée de la rue Neuve. Il peint la fontaine en premier plan, encadrée par deux maisons du XVIIIe siècle : la maison Lafore à gauche, la maison Sarrailh à droite. Ce tableau connaîtra un destin singulier. Reproduit à grande échelle sur des milliers de cartes postales ornées du bandeau « Orthez la Jolie », il contribue à forger l’image pittoresque du village dans l’imaginaire collectif. L’œuvre originale est acquise par la prestigieuse Perls Gallery de New York, où elle est toujours conservée.
Redonner à Orthez, et au Béarn, sa place dans la vie d’Utrillo
Mais ce tableau n’est peut-être pas le seul. Utrillo aurait également représenté l’église Sainte-Suzanne, celle de Saint-Pierre, le Pont-Vieux et d’autres vues du pays d’Orthez. Certaines de ces œuvres, aujourd’hui dispersées ou oubliées, dorment peut-être encore dans des collections privées ou des greniers du Béarn.
L’exposition en préparation, prévue au musée d’Angoulême, entend faire connaître ces épisodes peu documentés de la vie du peintre. Pour nourrir ce travail, les deux organisateurs lancent un appel aux habitants du Béarn : toute personne possédant un tableau, une lettre, une photo, un carnet, une esquisse ou un souvenir lié à son passage est invitée à les contacter.