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Un sondage relayé par le Daily Mail affirme que 45 % des Britanniques souhaiteraient que plus aucun migrant ne débarque au Royaume-Uni. Et qu’un grand nombre d’arrivants récents partent du pays.
Publié le 6 août 2025 à 17h19
Photo d’illustration. © Marcin Nowak/LNP/Shutterstock/SIPA
Dans un contexte tendu au Royaume-Uni, où des manifestations de l’extrême droite et des mouvements anti-immigration ont gagné les grandes villes ces dernières semaines, le Daily Mail a relayé un sondage. Celui-ci, réalisé par l’institut YouGov, indique que 45 % des Britanniques veulent un arrêt des flux migratoires. Et l’expulsion des derniers arrivants.
Le sondage publie dans le détail les réponses selon les profils des sondés, leurs penchants politiques. Ainsi, 86 % des électeurs de Reform UK ont voté en ce sens. Un quart des électeurs travaillistes et libéraux-démocrates (27 %) sont aussi de cet avis.
Cette enquête pointe également les préjugés qui incitent les sondés à voter contre l’immigration. Près de la moitié des personnes interrogées (47 %) pensent qu’il y a plus de migrants qui séjournent illégalement au Royaume-Uni que légalement – 72 % de ceux qui souhaitaient voir des expulsions massives de migrants étaient de cet avis. Mais on estime que la population de migrants illégaux vivant au Royaume-Uni varie de 600 000 à 1,2 million. Selon le recensement de 2021-2022, ils sont 10,7 millions à y résider légalement.
Les chiffres varient selon les « intentions » des migrants
YouGov pointe également des différences de catégories au sein même des migrants qui débarquent au Royaume-Uni. Les sondés qui veulent voir des expulsions massives souhaitent qu’elles concernent ceux venus réclamer des prestations (91 %), les migrants arrivés par bateau (90 %) et ceux qui viennent sans visa de travail pour exercer dans des emplois non qualifiés (85 %).
Des chiffres qui chutent drastiquement concernant les expulsions de demandeurs d’asile qui sont venus au Royaume-Uni par le biais d’une procédure légale appropriée (39 %). Le Daily Mail note aussi que seulement 26 % veulent voir expulser les travailleurs munis d’un visa de travail pour des secteurs en pénurie de main-d’œuvre. Et seulement un cinquième quand il s’agit de migrants détenant un visa de travail en tant que médecins ou infirmiers.