L’administration Trump s’apprête à considérablement atténuer les critiques formulées contre Israël et plusieurs autres pays dans le rapport annuel du département d’État sur la situation des droits de l’homme dans le monde, révèle mercredi le Washington Post.
Selon les informations du quotidien américain, les dernières versions préliminaires du rapport montrent des « allègements significatifs » concernant au moins trois pays que le président Donald Trump souhaite ménager : Israël, le Salvador et la Russie.
Réduction drastique du volume
Le projet de rapport sur Israël ne compte désormais que 25 pages, contre 100 l’année précédente. Cette version épurée a éliminé toute référence au procès du Premier ministre Benjamin Netanyahou, aux tentatives gouvernementales de réforme du système judiciaire, ainsi qu’aux mesures de surveillance et restrictions de mouvement imposées aux Palestiniens.
De manière similaire, le rapport sur le Salvador fait l’impasse sur les violations des droits humains dans les prisons du pays, tandis que celui concernant la Russie minimise considérablement les atteintes aux droits des personnes LGBTQ+.
Tradition de cinquante ans modifiée
Depuis un demi-siècle, le département d’État américain produit ces rapports détaillés sur chaque nation, conformément à une décision du Congrès. Ces documents, généralement basés sur le travail d’organisations locales de défense des droits humains, sont considérés comme la référence mondiale la plus complète et autorisée en la matière.
L’administration Trump a explicitement ordonné de raccourcir ces rapports et d’en retirer les éléments qui ne correspondent pas à sa ligne politique.