Introduite cette année dans l’espoir de pimenter davantage le Grand Prix de Monaco, l’obligation de s’arrêter au moins deux fois en course en Principauté – ou plus exactement d’utiliser trois trains de pneus – a beaucoup fait parler. Cette exception, énoncée dans l’article 6.3.6, figure toujours dans les textes du règlement 2026 tels qu’ils sont écrits à ce jour. 

En mai dernier, des écuries comme Racing Bulls et Williams ont exploité cette règle en utilisant l’une de leur monoplace pour ralentir délibérément le peloton et offrir ainsi un arrêt « gratuit » à l’autre voiture. De quoi susciter un débat compte tenu du spectacle offert et parfois jugé absurde, sans avoir pour autant rendu l’épreuve plus attrayante, même si le PDG de la F1, Stefano Domenicali, n’avait pas manqué de se féliciter de ce qu’il avait vu.

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Néanmoins, le fait que cette exception monégasque soit pour le moment maintenue ne signifie pas que rien ne peut évoluer d’ici l’édition 2026 du Grand Prix de Monaco. En coulisses, la FIA reste ouverte sur la question et, si des idées ou propositions séduisantes sont mises sur la table, elles pourraient être testées. 

« Tout d’abord, nous ne pensons pas que ce que nous avons vu cette année soit forcément un exemple à suivre ou un objectif à atteindre », précise à Motorsport.com Nikolas Tombazis, responsable monoplace à la FIA. « Il y a clairement un problème à résoudre. Pour le moment, le règlement 2026 inclut toujours les deux arrêts pour Monaco, mais nous sommes en août et Monaco a lieu en juin prochain. L’intention est d’en discuter davantage au sein du comité consultatif sportif, c’est certain. »

« Il a toujours été dans notre intention de voir ce qui peut être fait. Il est évident qu’il y a un problème lié au tracé, ce qui fait que les dépassements sont quasiment impossibles. C’est la cause principale de ces problèmes, pas le fait qu’il y ait un ou deux arrêts. Cela a toujours été un aspect secondaire, selon moi. »

« Clairement, nous demandons aux équipes d’être créatives et de faire des propositions. À la FIA, nous ne sommes pas attachés à une solution particulière pour le moment. S’il existe des propositions permettant d’améliorer la situation, nous les soutiendrons sans hésiter. C’est assurément l’un des sujets qui sera abordé lors des prochaines réunions du comité consultatif sportif et de la commission F1. »

Propos recueillis par Ronald Vording

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