Ils auraient espéré autre chose de l’accord de Turnberry. Depuis le mois de juin, les industriels européens de l’acier et de l’aluminium voient s’abattre sur leurs exportations vers les États-Unis une nouvelle salve tarifaire : 50 % de droits de douane, un niveau hérité des premières mesures protectionnistes de Donald Trump en 2018. Un temps, ils ont cru que cette tarification allait pouvoir être supprimé par l’accord commercial global conclu le 27 juillet dernier entre le président américain, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Pour le moment, rien n’est tranché et, de Bruxelles à Washington, les voix divergent. Certes, la Maison-Blanche parle de « discussions à venir » sur la sécurisation des chaînes d’approvisionnement, mais sans s’engager formellement. De son côté, la Commission assure que les États-Unis seraient prêts à accorder un régime de quotas avec des droits réduits – voire nuls – en deçà d’un certain seuil d’exportation.