Dans la famille Weah, je demande à avoir le fils, Timothy.
Au début des années 2000, « Mister » George Weah était venu faire une pige et aider l’OM à rester en Ligue 1. De son court passage, la légende du football africain a gardé des souvenirs inoubliables. « Il m’a parlé de l’ambiance, d’une ville incroyable, d’une ferveur unique. Je savais que je finirais par y venir », confie le désormais ancien joueur de la Juventus.
Ainsi, dès qu’il a su par son agent que l’OM avait un intérêt, pour lui, tout était réglé. « J’avais des contacts en Angleterre, mais avec Marseille, c’était ce que je voulais. Dès les premiers instants, dans ma tête, c’était déjà tranché. »
Il reconnaît que son passage à la Juventus lui a permis de grandir. « J’y ai retrouvé Adrien Rabiot, avec qui j’avais débuté au PSG. Et ce que j’ai vécu en Italie, c’est tout simplement incroyable. J’étais dans un très grand club qui m’a fait grandir tactiquement. Ce que j’ai appris là-bas, j’espère maintenant en faire profiter l’OM », précise l’international états-unien.
En posant ses valises à Marseille, il ne débarque pas en terrain inconnu. « Il y a mes frères. Et pour moi, c’est comme être à la maison » confesse-t-il. Ses frères, ce sont Adrien Rabiot, qu’il a côtoyé au PSG et à Turin. Mais aussi Angel Gomes. « Lui, c’est mon meilleur ami. À Lille, j’ai passé de très bons moments à ses côtés et je suis heureux de le retrouver à Marseille. »
Dès son arrivée à l’aviation générale de Marseille – Provence, Timothy Weah a senti qu’il était déjà dans les cœurs des supporters marseillais. « Je n’ai jamais vécu un tel accueil », souligne-t-il. Accompagné de son père, il a pu saisir la ferveur qui accompagne les sorties des Phocéens.
En tribunes samedi
Après cet aperçu, il va vivre une expérience OM au Vélodrome. Samedi, il sera en tribune. « Je ne suis pas encore prêt, car ces derniers jours, je ne m’entraînais plus avec la Juve », confesse-t-il. Mais il devrait pouvoir endosser la tunique marseillaise à Rennes, et découvrir un Vélodrome plein à l’occasion de la venue du Paris FC, le 23 août. « Avec Lille, j’y ai joué, mais c’était sous le covid, et le stade était vide », se souvient-il.
Outre son père, ses « frères », c’est aussi la présence de Roberto De Zerbi qui a pesé dans la balance. « J’ai besoin de travailler avec un coach comme lui. J’aime son niveau d’exigence et après être passé par l’Italie, c’est logique d’être avec lui », commente-t-il.
Quant à savoir à quel poste il se sent le mieux, « je n’ai pas de position préférée. Je dois voir avec le coach. Je sais qu’il me voit comme un piston. À moi de répondre à ses attentes. Ce que je veux, c’est gagner. » Et concernant la concurrence, « je suis là pour montrer ce dont je suis capable. Soutenir l’équipe et faire de grandes choses avec elle. »
Avec comme motivation, la perspective d’être en Coupe du Monde. « Je veux vivre ma deuxième, surtout que ce sera aux États-Unis », insiste-t-il.
Maintenant qu’il est Olympien, Timothy Weah va tenter de faire comme Angel Gomes avec lui. Persuader Edon Zhegrova, en instance de départ à Lille, de descendre à Marseille. « Angel n’a pas eu besoin d’être très persuasif, car je savais déjà que je viendrais. Et je pense que pour Egon, c’est pareil. S’il sait que l’OM le veut, il viendra ». Il compte sur la capacité de Pablo Longoria et Medhi Benatia pour arranger les choses. « Ils savent trouver les bons mots, ceux qui montrent qu’ils aiment l’OM et permettent de transmettre cet amour ».
Les pompiers à l’honneur
Comme face à Seville, l’OM va inviter des pompiers des Bouches-du-Rhône samedi. Au total, 1 000 auront été invités.