Publié8. août 2025, 02:36
Venezuela: Les USA doublent la prime pour l’arrestation de Nicolas Maduro
Washington promet désormais une prime de 50 millions de dollars pour l’arrestation du président vénézuélien.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro à Caracas, le 28 juillet 2025.
AFP
Les États-Unis, qui n’avaient pas reconnu en janvier, sous le gouvernement de Joe Biden, la réélection du président vénézuélien Nicolas Maduro, ont annoncé jeudi avoir doublé à 50 millions de dollars la prime pour l’arrestation du dirigeant inculpé par la justice américaine de trafic de drogues.
«Aujourd’hui, le ministère de la Justice et le département d’État annoncent une récompense de 50 millions de dollars pour toute information conduisant à l’interpellation de Nicolas Maduro», a écrit sur X la ministre de la Justice Pam Bondi, la précédente prime étant de 25 millions de dollars.
Le 10 janvier dernier, dix jours avant l’investiture du président Donald Trump, le gouvernement Biden avait dénoncé le «simulacre» et le caractère «illégitime» de l’investiture de Nicolas Maduro réélu six mois plus tôt.
Le secrétaire d’État démocrate d’alors, Antony Blinken, et le Trésor américain avaient imposé de nouvelles sanctions à Caracas, portant de 15 à 25 millions de dollars la récompense pour toute information permettant de traduire en justice le dirigeant vénézuélien.
Washington estimait alors que Nicolas «Maduro a(vait) clairement perdu l’élection présidentielle de 2024 et n’a(vait) pas le droit de prétendre à la présidence».
«Trafic de drogue et corruption»
Le président vénézuélien, fort du soutien de l’armée et d’une administration aux ordres, avait prêté serment pour un troisième mandat de six ans lors d’une cérémonie qualifiée de «coup d’État» par l’opposition, qui revendique la victoire à la présidentielle.
La récompense américaine portée jeudi de 25 à 50 millions de dollars concerne toujours toute information conduisant à l’arrestation de Nicolas Maduro et de son ministre de l’Intérieur pour qu’ils soient jugés pour «trafic de drogue et corruption», selon Washington. Cette inculpation, notamment pour participation et complicité de «narco-trafic» international, remonte à 2020, à la fin du premier mandat de Donald Trump.
Le ministère de la Justice et son parquet fédéral à New York, qui ont déjà fait condamner ces dernières années plusieurs ex-dirigeants d’Amérique latine, accusent Nicolas Maduro d’être derrière un cartel qui aurait envoyé en deux décennies des centaines de tonnes de drogues aux États-Unis, pour des centaines de millions de dollars.
Les autorités américaines, et Pam Bondi l’a réaffirmé jeudi soir sur les réseaux sociaux, soupçonnent le cartel d’avoir travaillé main dans la main avec l’organisation colombienne des Farc, que Washington considère comme «terroriste». La ministre de la Justice a enfin accusé Nicolas Maduro d’avoir collaboré avec le gang criminel vénézuélien Tren de Aragua et le cartel mexicain Sinaloa.