L’accès s’accorde avec l’effort, certes, d’une conduite préalable sur les sentiers caillouteux. Parvenir aux plateaux qui surplombent les communes d’Eulmont et Bouxières-aux-Chênes nécessite ce petit effort de conduite automobile lente et chaloupée pour parvenir aux 380 mètres d’altitude qui donnent le sentiment de dominer toute l’agglomération nancéienne. Mais quand, comme Luc Chaufournier et Bernard Gesnel, on est accro au vertige des airs, l’enjeu en vaut la chandelle.

Bienvenue à l’ULM-club du Grand-Couronné, fondé fin 1986 par Serge Marchal. Le lieu rassemble tous les passionnés d’aviation légère et de vol en ULM en Lorraine. Dans un site caressé par les vents, le président du club et le responsable du paramoteur en Meurthe-et-Moselle encadrent les activités. Il existe plusieurs types de pratique : le paramoteur (aéronef soutenu par une voilure souple de type parachute), le pendulaire (aéronef soutenu par une voilure rigide sous laquelle se trouve un chariot motorisé), l’ULM multi-axes, autogire aérostat ultra-léger ou l’hélico ultra-léger.

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Les adhérents de l’association du Grand-Couronné sont propriétaires de leurs équipements et s’inscrivent auprès du club pour programmer leurs sorties. Parmi les principaux usages, celui du paramoteur. « J’aime la moto », sourit Bernard Gesnel. « Le paramoteur, c’est encore mieux. Son moteur permet de décoller depuis des terrains plats sans avoir besoin de dénivelé. » Instructeur diplômé de la Direction générale de l’Aviation civile, il partage son activité entre l’aérodrome d’Eulmont, les Vosges et le Sud de la France en hiver.

« La notion de vertige n’existe pas »

« Le profil type de nos adhérents, ce sont souvent des quinquas ou sexagénaires qui avaient découvert les vertiges des airs lorsqu’ils étaient jeunes adultes », poursuit Luc Chaufournier. « Leur vie professionnelle désormais accomplie pour l’essentiel, ils reviennent goûter à ces plaisirs. » Plaisirs coûteux ? « Pas nécessairement, avec un paramoteur, pour moins de 5 000 € entre l’aile et la machine, on peut voler dans de bonnes conditions. »

Pour les pratiquants, on touche ainsi au « rêve d’Icare », poursuit le président du club, qui estime à près de 1 700 le nombre de passionnés de vols ultra-légers motorisés dans le Grand Est. « Comme on n’est pas relié au sol, la notion de vertige n’existe pas », enchaîne Bernard Gesnel. « C’est une passion addictive. Plus on vole, plus on a envie de voler. Et c’est bon pour le moral : en plusieurs décennies de pratique, je n’ai jamais vu quelqu’un revenir au sol en “tirant la gueule”. »