En ce début de mois d’août, la SPA du Dauphiné (Isère) est toujours saturée avec des centaines de chiens et de chats à l’adoption. Une situation inacceptable pour le président de ce refuge qui appelle les citoyens à prendre leurs responsabilités.

L’actu des régions

Chaque jour, un tour d’horizon des principales infos de toutes les régions.

France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter « L’actu des régions ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

« Nous sommes archi complets », souffle Gérard Lassiaz, le président de la SPA du Dauphiné située à Uriage et Grenoble (Isère). Le refuge abrite actuellement 80 chats et 50 chiens… Sans compter ceux en famille d’accueil, soit une centaine de félins et 80 canidés. « C’est énorme », poursuit-il, « nous sommes dans une période où il y a peu d’adoptions. On s’attend à un pic fin août ». 

« Le refuge est déjà saturé quasiment toute l’année et ce, depuis 2022 », déplore Gérard Lassiaz. « Avant, nous avions un été saisonnier. Maintenant, les abandons se font toute l’année avec des profils de chiens particuliers », tels que des Malinois, Staffs, Dogues, au grand gabarit et classés en tant que molossoïdes. Parmi eux, Ghost, un American Bully aux yeux bleus né en 2023 et à l’adoption depuis plus d’un an. 

Nous sommes désespérés. 

Gérard Lassiaz, président de la SPA du Dauphiné

« On se dit qu’on n’avance pas dans le bon sens, la situation stagne voire s’amplifie », lâche Gérard Lassiaz, « l’animal est pris comme un achat ou quelque chose de compulsif. La base du problème est là. Un animal est un être vivant qui a des besoins ». 

Pour le président de la SPA du Dauphiné, « tout se joue au moment où l’on veut prendre un animal ». Un acte qui demande une « mûre réflexion » : « Est-on capable de lui apporter tout ce dont il a besoin ? », questionne celui à la tête du refuge qui entretient, nourrit, soigne plus de 900 animaux par an en moyenne. 

On ne prend pas un animal parce qu’il est beau. 

Gérard Lassiaz, président de la SPA du Dauphiné

« Il faut mesurer le pour et le contre, se renseigner sur les besoins de la race et penser qu’en adoptant un chiot, nous partons pour 15 voire 20 ans », conseille-t-il, « c’est un membre de la famille, bien qu’il ne soit pas humain ». 

Selon l’association 60 millions d’amis, 60 000 animaux sont abandonnés par leurs maîtres durant la période estivale. Un chiffre probablement supérieur, selon Gérard Lassiaz, qui, entouré de 250 bénévoles et 11 salariés, tente d’offrir une nouvelle vie aux animaux privés d’amour et de soins.