Serge Blanco : « Ce fut parfois assez barbare »
« Entre 1995 et 1998, le monde du rugby, principalement l’hémisphère sud et l’Angleterre, a abordé le professionnalisme et a évolué sans nous. De notre côté, nous voulions être libres de nos choix et la question était de savoir si le rugby pro français allait rester interne ou externe à la Fédération. Nous avons travaillé pour structurer nos clubs et plusieurs versions de notre Championnat ont été amenées sur la table. Certains voulaient réduire immédiatement le nombre de clubs et d’autres, plus nombreux, inventer un système qui permettait à tous, sur deux ou trois saisons, de défendre leurs chances. Il y a eu des tergiversations mais on est parvenu à pondre une formule qui a trouvé son sens. Ce fut parfois assez barbare, au sens où des têtes ont été coupées, c’est-à-dire que des clubs sont descendus. J’étais partisan d’un socle élargi, avec la création d’une ProD2 qui ne serait pas un mouroir, contrairement à ce que certains annonçaient, mais une vraie deuxième division professionnelle, avec un ascenseur pour retrouver l’élite. »