Par

Lisa Rodrigues

Publié le

8 août 2025 à 11h43

Il y a quelques semaines, les militants de l’association PAZ (Projet Animaux Zoopolis) se réjouissaient de la décision du magasin Decathlon d’Échirolles de stopper la vente de poissons vivants, souvent utilisés comme appât pour attraper des carnassiers dans le cadre de la pêche au vif. Celui de La Tronche avait également pris une décision similaire quelques temps auparavant.

Ce sont désormais trois autres magasins isérois du géant du sport qui sont dans le viseur de l’association pour les mêmes revendications : celui de Saint-Égrève, près de Grenoble, et ceux Salaise-sur-Sanne et Chasse-sur-Rhône, au sud de Lyon.

Absence d’autorisations nécessaires

PAZ est même allé plus loin, en annonçant dans un communiqué avoir « déposé plainte auprès des tribunaux judiciaires de Grenoble et de Vienne » contre ces trois enseignes.

L’association explique avoir pris contact avec les services de l’État en Isère pour demander à voir les autorisations de ces magasins Decathlon isérois pour vendre des poissons vivants, documents qui n’ont pas pu être transmis car n’ayant pas été demandés par la marque, assure PAZ.

Ces magasins vendent des poissons vivants appartenant à des espèces non domestiques sans les autorisations nécessaires. Ce délit pénal est puni de trois ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.

PAZ

L’association plaide également pour « qu’une enquête judiciaire soit diligentée par l’OFB (Office français de la biodiversité) de l’Isère »  et « que les magasins soient fermement condamnés ».

L'association de protection des animaux PAZ a porté plainte contre trois magasins Decathlon en Isère, qui vendraient sans autorisation des poissons vivants pour la pêche, comme ici à Saint-Égrève en avril 2025.
Des poissons vendus pour la pêche au Decathlon de Saint-Égrève en Isère, en avril 2025. (©Association PAZ / document remis à actu Grenoble)Une plainte aussi déposée contre Decathlon France

Outre les magasins isérois, la plainte déposée mardi 5 août « vise également le siège social de Decathlon France basé dans le Nord ».

« Aujourd’hui, nous découvrons que l’enseigne n’a pas les autorisations nécessaires pour effectuer cette vente, déplore Amandine Sanvisen, cofondatrice de PAZ. Pourquoi l’État a-t-il laissé faire ? Il est temps de mettre définitivement un terme à ce commerce cruel et illégal. »

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.