Un train à grande vitesse « Frecciarrossa » de Trenitalia, le 15 juin dernier, lors de l’inauguration de la ligne Paris-Marseille de la compagnie italienne, à la gare Saint-Charles.
/ PHOTO FRANCK PENNANT
Sur le piano installé dans la gare Saint-Charles, un homme joue la mélodie de « Bella ciao », mardi 29 juillet à Marseille. Le chant révolutionnaire italien prend une autre dimension, car c’est ici, le 15 juin, que la compagnie transalpine Trenitalia est venue concurrencer la SNCF en lançant son TGV Marseille-Paris, avec des billets vendus à partir de 27 euros.
Un mois et demi plus tard, cette première en France semble rencontrer le succès escompté. « En termes de prix, c’est moins cher qu’un Ouigo, constate Sébastien, cadre parisien en déplacement à Marseille. Le train est plus confortable. Mais la première fois que je l’ai pris, il y a eu 20 minutes de retard à l’aller comme au retour. »
Une contre-attaque de la SNCF ?
Dans les faits, Trenitalia n’est pas toujours moins cher que Ouigo, qui propose le trajet à partir de 19 euros. Selon une note interne révélée par Le Parisien, la SNCF aurait imaginé une « opération coup de poing », pour ajouter des rames – et donc des places à la vente – sur l’axe ferroviaire.
Le comparateur Kombo, lui, affirme que la SNCF a baissé « de 33% ses prix » par rapport à 2024. Des « chiffrages fantaisistes », pour la SNCF, qui dit tout de même « adapter en permanence » ses offres « à la demande des clients et au contexte concurrentiel ».
130 000 voyageurs ont choisi Trenitalia sur l’axe Paris-Marseille
Près de la gare de Lyon à Paris, on a le sourire, dans les bureaux de Trenitalia. « On a des taux de remplissage supérieurs à 70%, dépassant nos prévisions, souligne Fabrice Toledano, directeur marketing. Depuis un mois et demi, on a transporté 130 000 voyageurs sur cet axe. Les arrêts à Avignon et Aix rencontrent beaucoup de succès. »
La compagnie a bénéficié de ristournes sur les péages ferroviaires, dégressives au fil des ans. De ce fait, pourra-t-elle maintenir ses bas tarifs ? « Il n’y a pas d’augmentation envisagée, se défend le directeur. Sur Paris-Lyon, les prix sont restés les mêmes. Nous pensons suivre la même politique. Mais on ne sait jamais de quoi l’avenir est fait. »
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