Quand on ne sait pas faire, on déroule les clichés du golf : trop cher, trop technique, trop énervant quand il faut choisir entre un drive, un putter, un fer 6 ou 9 et voir disparaître ses balles dans l’étang… Alors, pour ouvrir la discipline au plus grand nombre, on a inventé… le swin golf. C’était en 1982. À Noidans-le-Ferroux, un terrain a vu le jour dans les années 90, comme celui de Montenois, dans le pays de Montbéliard.

« 500 grammes en main, le même club pour tout le monde, c’est moins fatigant »

Green bien tondu et savamment arboré, ce parcours-là comporte 18 trous, des bunkers, du dénivelé et un magnifique étang. L’initiation est royale puisqu’elle se déroule avec Daniel Blanc, champion de France 2025 senior 3 , de Noidans-le-Ferroux, un passionné, président du Triangle vert. Il n’est pas venu avec un sac énorme de 12 clubs. Il n’en tend qu’un seul : « On n’a pas besoin d’autre matériel que cette canne multi-faces. 500 grammes en main, le même club pour tout le monde, c’est moins fatigant ». Et rassurant. Comme la balle, en mousse, est plus grosse, on devrait moins la perdre…

S’ancrer, se caler, frapper !

Selon qu’on est un enfant, un homme, une femme, le départ n’est pas le même. Une fois sur sa marque, pieds bien ancrés dans le sol, perpendiculaire à l’objectif, y’a plus qu’à… Petit conseil glissé par le spécialiste : « Qu’on soit droitier ou gaucher, on cherche le bras avec lequel on sera le plus à l’aise pour faire le geste ». On peaufine alors son calage en effectuant un mouvement de balancier près de la balle posée sur son tee.

Swin, mini ou foot-golf

Enfin, la frappe ! « Vous avez vu, ça marche ! », sourit Daniel Blanc, qui se réjouit régulièrement de voir de parfaits néophytes réussir à taper la balle du premier coup. C’est d’ailleurs là que réside le plaisir du swin golf : jouer tout en marchant, en se lançant des défis personnels, comme réussir chaque trou avec le moins de coups possibles, quand on commence à se sentir à l’aise.

Ravi de partager, Daniel Blanc explique qu’ici, « on est sur l’un des terrains les plus golfiques de l’Est ». 10 hectares qui nécessitent des heures d’entretien, dès février, pour permettre à des pratiquants d’aller se perdre dans la nature. Le lieu est prisé, pour la pratique et la compétition, puisqu’il est homologué. Le champion haut-saônois voit défiler des Belges, des Allemands, des Suisses, « et la plupart des golfeurs de l’Est qui sont des swineurs ».

Après quelques heures à putter, le complexe aquatique va reposer les pieds. Le site complet est géré par la Ligue de l’enseignement Fol 70 pendant l’été, de 13 h à 19 h. Et si l’appel des balles devient finalement irrésistible, le mini-golf et le foot-golf complètent l’offre. Balles classiques ou gonflées au max, mais pas d’activité gonflante.