Par
Jean-Marc Aubert
Publié le
8 août 2025 à 18h19
Près de deux mois après le meurtre d’un homme âgé entre 25 et 35 ans, sur un petit chemin longeant le Lez, dans le quartier de Port Marianne, près de la mairie de Montpellier, le mystère reste entier sur son identification. Inconnu des fichiers nationaux et notamment de celui du Traitement des affaires judiciaires –Tag-, il n’est toujours pas identifié ce vendredi 8 août 2025, selon une source judiciaire.
Une piste suivie pendant trois jours, dès le début de l’enquête, s’est révélée sans issue : la victime ressemblait d’assez près à un étudiant signalé disparu par sa famille et ses amis et dont un avis de recherche était placardé partout dans le centre-ville. Mais la comparaison ADN entre les deux hommes n’a pas « matché ». Un appel à témoins était alors lancé par la police dans la presse, avec la diffusion de la photo de la victime, mais sans retour.
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Les enquêteurs de la Division contre le crime organisé et spécialisé -DCOS- de la police judiciaire et du Service local de police judiciaire -Slpj- de Montpellier poursuivent désormais leurs investigations en direction des pays de l’Est, d’où l’inconnu pourrait être originaire. Est-il fiché par Europol ou par Interpol ? Pour l’heure, ces services n’ont rien trouvé. Et des recherches, notamment menées dans des campements de Roms dans l’Hérault et le Gard restent vaines.
Qui est donc cet homme jeune qui a été abattu de deux balles ? Et pourquoi ? C’est un témoin qui promenait qui a fait la macabre découverte dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin 2025, vers 1h, sur le sentier discret, situé entre la rue des Acconiers et le bord du fleuve, entre l’hôtel de ville et le Marché du Lez. L’inconnu gisait sans vie avec deux projectiles, l’un dans le thorax, l’autre à une jambe, ce qui a permis à un expert balistique de déterminer le calibre de l’arme à feu utilisée par le ou les meurtriers.
Vidéos : en ce moment sur ActuDes riverains ont entendu deux coups de feu
Selon l’autopsie, le décès serait survenu une ou deux heures ayant précédé la découverte macabre, confirmant le témoignage de riverains de la rue des Acconiers qui sont formels : alors qu'(ils ne dormaient pas encore, ils ont entendu deux coups de feu claqués cette nuit là, vers ce sentier longeant le Lez. Cet homme a d’abord reçu une balle dans une jambe, avant de tenter de s’enfuir et d’être abattu dans la foulée avec une seconde balle.
Dès lors, soit il s’agit d’une agression ayant mal tournée, la victime ayant croisé un ou deux individus qui voulaient le dépouiller et qu’il a reçu une première balle, puis une seconde en fuyant. Soit, il s’agit d’un assassinat, l’inconnu étant venu à un rendez-vous fixé par ceux qui l’ont froidement abattu.
Dealers et amateurs de « proto »
La localisation de ce sentier intéresse les enquêteurs, car il débouche sur un petit parking discret où se déroule, surtout la nuit, un trafic de drogue et où les dealers et les acheteurs de stupéfiants côtoient les adeptes du « proto », ceux qui inhalent à bord de véhicules, le gaz hilarant des bonbonnes de protoxyde d’azote en utilisant des ballons de baudruches. Des hypothèses de travail qui ne permettent toujours pas de savoir qui est cet inconnu et d’établir le mobile de son assassinat.
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