La crise des droits de douane ne fait pas les affaires de Friedrich Merz. Près de 100 jours après son entrée en fonction, le gouvernement du nouveau chancelier n’a jamais été aussi impopulaire.

Ils ne sont même pas un tiers à être satisfaits du travail du gouvernement: 29% des Allemands lui donnent un satisfecit, soit dix points de moins qu’en juillet, selon un sondage de la chaîne de télévision publique ARD. A l’inverse, 69% des Allemands ne sont pas contents de leur gouvernement.

Dans le détail, Friedrich Merz est considéré comme un chancelier qui, à la différence de son prédécesseur Olaf Scholz, sait communiquer. Mais à la différence d’une Angela Merkel, les Allemands ne lui accordent aucune compétence en matière de gestion de crise. Et des crises en ce moment, ce n’est pas ce qui manque.

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Pas de grand succès

Par exemple, sur le dossier des droits de douanes: lorsque le chancelier allemand a été reçu par Donald Trump, il s’est parfaitement mis en scène à la Maison Blanche et il a « vendu » sa visite comme un grand succès. Mais en fait, il n’y a pas eu de résultat particulier.

Certes, l’Allemagne n’a pas été mise au même régime que la Suisse, mais elle n’a pas obtenu davantage que les autres pays. Une majorité d’Allemands estiment donc que le style de communication de leur chancelier n’est pas convaincant.

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Alors que Friedrich Merz, durant la campagne électorale, avait mis en avant sa carrière dans le secteur privé, 35% des Allemands estiment aujourd’hui qu’il ne défend pas suffisamment les intérêts économiques de l’Allemagne.

Rentrée difficile

La rentrée s’annonce aussi difficile pour le gouvernement de Friedrich Merz, car de gros dossiers l’attendent, avec la réforme du système social et notamment la réforme de l’aide sociale. L’objectif est que l’Etat fasse des économies, ce qui fait déjà débat au sein même du gouvernement.

Le dossier de la retraite sera également important. Une commission sera mise en place à l’automne pour étudier les grandes lignes d’une réforme en profondeur. Les futures décisions ne seront certainement pas populaires.

Sujet radio. Blandine Milcent

Adaptation web: lia