Pis, un jour, il a fallu faire des lunchs, le tout premier roman du Johannais Blaise Durivage, enseignant au primaire, est en vente dans les librairies et en ligne depuis le mardi 5 août. Pendant 240 pages, l’auteur raconte avec humour des tranches de vie d’une famille homoparentale inspirée de la sienne.

Blaise Durivage s’exprime à la première personne du singulier pour illustrer la folle fin de semaine de Pâques qu’il vit avec son conjoint Philippe et leurs fils Elliot et Félix.

Les réunions de famille en ce temps de réjouissance deviennent un prétexte pour bien s’immiscer dans la dynamique de ce clan qui, avec ses parents homosexuels et un fils autiste, peut paraître légèrement différente, mais à laquelle il est aisé de s’identifier.

« Ce que j’ai envie de montrer avec ce roman, c’est que le quotidien de chaque famille se ressemble un peu », observe Blaise Durivage quelques heures avant le lancement de son roman à la cidrerie Denis Charbonneau à Mont-Saint-Grégoire le vendredi 1er août.

Une nouvelle qui a tout changé

Blaise Durivage a toujours été attiré par l’écriture. « J’aime écrire des histoires tragi-comiques, car c’est ça la vie. Je suis une personne drôle à la base, car je veux plaire et j’aime que les gens autour de moi se sentent bien », résume simplement celui qui, en 2023, a fait partie des vingt-quatre auteurs en lice pour le Prix de la nouvelle Radio-Canada.

C’est à la suite de cette nomination que le chroniqueur et enseignant a eu l’opportunité de réaliser son rêve d’écrire un livre. « Une éditrice du Groupe Librex a lu ma nouvelle et m’a contacté pour savoir si j’étais intéressé à publier un roman. J’étais content et étonné, car j’ai voulu ça toute ma vie, mais ça ne me semblait pas possible », confesse-t-il.

L’écriture du roman a approximativement pris un an, à coups de séance d’écriture le soir après le travail et pendant la pause estivale. Blaise Durivage avait plusieurs idées en tête, mais c’est véritablement lorsque son éditrice lui a confirmé que sa réalité familiale regorgeait de potentiel qu’il a réalisé qu’il pouvait aborder ce sujet.

« Je ne pensais tout simplement pas à écrire sur ça avant qu’on m’en parle. J’ai fait lire mon roman à mon chum pendant le processus d’écriture pour être sûr qu’il était d’accord avec ce que j’écrivais. J’écris assez rapidement. Les mots sortent facilement et fluidement », remarque celui qui travaille déjà sur d’autres projets d’écriture.

Un titre porteur

Blaise Durivage admet qu’il n’a pas pensé réellement à un titre pendant qu’il planchait sur son premier roman.

« Je pensais à des titres comme Quelque chose comme une vraie famille ou Une famille différente, mais la maison d’édition trouvait que, sur le plan marketing, ça ne fonctionnait pas. Un soir, avant le début d’une semaine d’école, mon chum m’a dit avec découragement qu’il fallait encore faire des lunchs. J’ai trouvé que ça résumait bien notre vie. Maintenant, il ne faut pas juste penser à nous, il faut faire des lunchs pour d’autres », conclut-il.