Dans son édition 2022 du dico des néologismes, le New York Post définit le mot délicore pour décrire ces t-shirts, casquettes et autres accessoires de mode à l’effigie d’un restaurant. Plus que des objets publicitaires, ce sont désormais des pièces de mode qu’il faut posséder dans sa garde-robe. Et les Toulonnais se mettent à la page.

Tout est bon pour afficher son appartenance aux lieux emblématiques de la ville. Premier exemple: les cafés Maurice. Commerce ouvert depuis plus de 100 ans à Toulon, il est désormais possible d’arborer le t-shirt « Cafés Maurice » ainsi qu’un tote bag. Si pour cette boutique le choix a été fait d’un simple t-shirt portant la mention « Cafés Maurice », d’autres proposent du merchandising plus artistique.


Cafés Maurice. Photo DR

Le Petit Chicago, un bar de la place de l’Équerre, s’est associé à la marque Sudist pour créer un t-shirt graphique rendant hommage au quartier du même nom. La Cale sèche s’est, quant à elle, associée à la marque marseillaise Kult pour son tee-shirt. Même esthétique du côté du Barathym qui dévoilait sa nouvelle collection sur les réseaux sociaux mi-juillet. Le bar propose de montrer que « tu fais partie de la famille Barathym » en portant fièrement ce t-shirt noir floqué d’une boule disco sur pattes et du nom de l’établissement.


Le Bario Chicago. Photo Luc Boutria.

Un sentiment d’appartenance

Aux cafés Maurice, le fameux t-shirt n’était pas initialement destiné à la vente. « On les a créés pour que nos employés aient un uniforme joli et pratique et puis les gens se sont mis à demander si c’était possible de les acheter », explique Boris Touaty, dirigeant de l’entreprise.

L’histoire est similaire du côté de Sébastien Roméro, gérant des bars Le Petit Chicago, le Barathym et La cale sèche. « On faisait des t-shirts pour des évènements spéciaux et on a remarqué une demande assez forte donc on sort des collections plus fréquemment », raconte-t-il.


Le Barathym.


La Cale sèche

Comment expliquer cet engouement? « Je pense que les gens aiment ce sentiment d’appartenance que cela leur procure du fait de porter ce tee-shirt », théorise Boris Touaty.

Pour Sébastien Roméro, c’est un subtil mélange de plusieurs choses: « Déjà une sensation d’exclusivité car chaque modèle de t-shirt n’est tiré qu’en cinquante ou cent exemplaires, et les gens aiment montrer qu’ils soutiennent leur bar du coin en achetant le t-shirt. »