À la vue des engins de chantier devant le site, la semaine dernière, les habitants de ce quartier du 12e ont pensé que des travaux d’envergure débutaient enfin au stand de tir des Trois-Lucs. Partiellement fermé depuis plus de six mois sur décision municipale, l’équipement sportif, propriété de la Ville de Marseille, a vu l’activité de ses deux pas de tir extérieurs (à 25 et 50 mètres) suspendue. Après les alertes du collectif de riverains sur de possibles sorties d’ogives et d’associations sur les craintes d’une pollution au plomb, un rapport des services de l’État a conduit la municipalité à interrompre la pratique, en attendant de nouvelles études et de futurs aménagements.
Lassée par cette « mauvaise foire », la Ligue de tir de Provence, qui occupait le stand depuis sa construction en 1976, a fini par jeter l’éponge en février, laissant la gestion du dernier pas de tir ouvert (à 10 m) au Club de tir sportif et amical (CTSA). « Ces engins nous ont simplement permis de dépolluer les deux pas de tir inoccupés, de retirer notamment la terre chargée de plomb des butées, détaille Martine Sarrazin, présidente du CTSA. On a retiré les cibles, les rameneurs… Il n’y a plus rien. C’est dommage de laisser un site quasiment inoccupé et on n’a pas de nouvelles pour la suite. »